Zurich (awp) - La Bourse suisse a ouvert en net repli lundi matin, contrairement à ce que laissaient présager les indications avant-Bourse. Les données mondiales sont plutôt négatives avec une clôture dans le rouge pour Wall Street vendredi et pour Tokyo lundi. En Suisse, la saison des résultats trimestriels se poursuit avec les chiffres d'UBS, dont le titre était sous pression.

"Les principaux indices américains ont fini en baisse vendredi soir sous le poids de plusieurs valeurs de la technologie et de la remontée des taux d'intérêt sur le marché de la dette", ont expliqué les analystes de Mirabaud Securities. Ils ont également souligné qu'il s'agit de la plus mauvaise performance hebdomadaire pour le secteur de la technologie depuis janvier ainsi que pour le secteur des semi-conducteurs depuis un mois.

Au niveau macroéconomique, le Japon a dévoilé une accélération de l'activité dans le secteur manufacturier au mois d'avril. Les investisseurs se pencheront encore sur le résultat budgétaire public en 2017 pour l'Union européenne et sur les reventes de logements en mars aux Etats-Unis.

A 09h44, le SMI chutait de 0,62% à 8753,40 points, tout comme le SLI, qui perdait 0,69% à 1451,52 et le SPI, qui lâchait 0,57% à 10'350,13 points. Sur les trente valeurs vedettes, 25 perdaient du terrain, quatre en gagnaient et une (Clariant) était stable.

La lanterne rouge provisoire revenait à UBS (-3,8%). La banque a enregistré une solide hausse de son bénéfice net sur les trois premiers mois de l'année, notamment grâce à une baisse des charges. Dans l'activité stratégique de gestion de fortune, la collecte s'est révélée favorable.

Julius Bär était entraîné dans la chute (-0,9%) tandis que Credit Suisse s'en tirait un peu mieux (-0,6%).

Bâloise (-0,7%) a vu sa recommandation abaissée à "underweight" par JPMorgan. L'assureur rhénan s'en sort moins bien que ses homologues, notamment au niveau du rendement du dividende, affirme la banque américaine.

SGS et Swisscom (chacun -0,8%) figuraient également parmi les grands perdants, tout comme ABB et Aryzta (chacun -0,7%).

Parmi les rares gagnants, on retrouvait les titres Dufry (+0,9%), Swiss Life (+0,3%) et Roche (+0,3%). Ce dernier a publié de nouvelles données pour son médicament Ocrevus contre la sclérose en plaques. Le produit est déjà utilisé par environ 40'000 patients dans le monde.

Les deux autres poids lourds Novartis (-0,6%) et Nestlé (-0,5%) étaient par contre dans le rouge.

Les horlogers Swatch et Richemont (chacun -0,5%) reculaient en ligne avec le marché.

Sur le marché élargi, Temenos (+3,8%) avait le vent en poupe après l'abandon du projet de rachat du britannique Fidessa. Vontobel a salué une décision "raisonnable" et "disciplinée".

AMS (-1,5%) chutait. Outre-Atlantique, Apple a perdu plus de 4% vendredi.

La Banque cantonale de Glaris (-0,6%) a bouclé le premier trimestre sur un produit d'exploitation en hausse. SPS (-0,8%) a annoncé le départ de son administratrice Elisabeth Bourqui.

En mal de rendement du fait des taux négatifs, la fondation de placement Helvetia (-0,1%) proposera aux investisseurs dès le mois de mai d'accéder au marché hypothécaire helvétique comme groupe de placement.

Plusieurs titres sont traités hors dividende lors de la séance, dont Cicor (-1%), Flughafen Zürich (-2,8%), Komax (-2,3%) et SFPI (-1%).

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