Zurich (awp) - La Bourse suisse a clôturé la séance de mardi sur des gains concluants, après avoir longtemps hésité sur la direction à prendre. Au lendemain d'un jour férié aux Etats-Unis, les impulsions ont cruellement fait défaut tout au long de la séance. En Suisse, les nouvelles d'entreprises se sont limitées à des sociétés du marché élargi, à l'exception de l'annonce d'une acquisition par Adecco.

Sur le front économique, le baromètre ZEW allemand de la confiance des milieux financiers a flanché en février, mois marqué par un net recul des grandes Bourses mondiales sur fond de crainte de remontée des taux d'intérêts. Les analystes tablaient toutefois sur une chute encore plus marquée.

Le Swiss Market Index (SMI) a gagné 0,82% à 8981,39 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,92% à 1478,90 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,70% à 10'332,98 points. Sur les trente valeurs vedettes, 26 ont gagné du terrain, trois en ont perdu et Swisscom (+0,04%) est pratiquement resté à l'équilibre.

SGS (+2,1%) s'est offert la victoire d'étape. Le spécialiste genevois de la certification et de l'inspection a annoncé dans la soirée de lundi une alliance avec la société d'évaluation britannique ABDI pour la formation d'employés gouvernementaux et d'ONG.

Lonza (+1,9%) et Sika (+1,6%) complètent le podium. Le chimiste du bâtiment prévoit de dévoiler ses résultats annuels vendredi.

LafargeHolcim (+1,4%) a vraisemblablement bénéficié d'informations de son concurrent HeidelbergCement, qui a fait état d'une bonne évolution des affaires au 4e trimestre en Amérique du Nord et en Europe.

Le bon de participation Schindler (+1,4%) a vu son objectif de cours relevé par Credit Suisse, qui a confirmé sa recommandation d'achat (outperform). L'analyste prévoit un redressement des marges cette année et estime que le fabricant lucernois d'ascenseurs et escaliers mécaniques reste une "histoire de croissance".

Adecco (+1,0%) s'est aussi passablement renforcé. Le géant du travail intérimaire a annoncé l'acquisition de la plateforme américaine de recrutement de spécialistes Vettery pour un montant non dévoilé.

Swatch (+0,6%) a mollement profité des chiffres des exportations horlogères, en hausse de 13% sur un an au mois de janvier. Son concurrent Richemont (+0,3%) est resté encore plus en retrait.

Roche et Nestlé figuraient dans le bas du tableau, avec néanmoins une avancée de 0,3%. UBS et Kepler Cheuvreux ont respectivement abaissé et relevé l'objectif de cours du bon de jouissance Roche, avec recommandations à "neutral" et "hold". Le troisième poids lourd de la cote Novartis s'est adjugé 1,0%.

Parmi les trois perdants, la volatile Aryzta (-0,3%) a hérité de la lanterne rouge, derrière Sonova et Dufry (-0,1% chacun).

Sur le marché élargi, Temenos (-6,0%) a fait part de son intention de racheter le britannique Fidessa pour 35,67 GBP par action. Il n'est pas encore certain que la transaction se réalisera, mais, le cas échéant, le conseil d'administration de Fidessa recommandera aux actionnaires de l'accepter.

AMS (+0,9%) propose aux ex-actionnaires d'Heptagon de revoir les conditions de l'accord earn-out conclu au moment du rachat en 2016, cet accord prévoyait un ajustement d'une partie du prix aux résultats futurs.

Oerlikon (+2,8%) a conclu un accord de collaboration de cinq ans avec Boeing dans le domaine de l'impression 3D de pièces d'avions.

Implenia (+1,1%) a décroché un contrat pour la rénovation et la reconstruction d'un pont sur le Rhin à Cologne. Le volume des travaux est estimé à 160 mio CHF par l'entreprise zurichoise.

Sunrise (-4,0%), qui avait profité la veille de rumeurs de rachat, a vu sa recommandation sabrée par Berneberg à "hold", après "buy". Si Liberty Global, maison-mère d'UPC devait effectivement racheter Sunrise, l'action progresserait fortement, à l'inverse, elle reculerait fortement.

Meier Tobler (-5,1%, autrefois Walter Meier) a publié ses premiers chiffres annuels après la fusion avec Tobler Haustechnik. Chemie+Papier Holding (-2,8%) a retrouvé les chiffres noirs l'an dernier.

La Banque cantonale de Genève (inchangé) est sortie de sa réserve suite au dépôt d'une initiative cantonale émanant d'Ensemble à Gauche et demandant le remboursement des frais de sauvetage de l'établissement, dans les années 2000. Après examen du mécanisme proposé, la BCGE conclut qu'il est "impraticable et préjudiciable" et recommande de ne pas souscrire au texte.

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