Zurich (awp) - La Bourse suisse reprenait quelque peu ses esprits vendredi matin. La veille, la place zurichoise avait cédé un peu de terrain, dans le sillage des annonces de plusieurs banques centrales d'envergure et d'autres données conjoncturelles. Une grande échéance Eurex va sans doute encore pimenter le négoce en cours de séance. LafargeHolcim retenait l'attention au sein de la famille SMI/SLI.

La morosité s'est imposée chez les investisseurs ces dernières heures, comme en témoignent les clôtures négatives de Wall Street et de Tokyo.

Aux Etats-Unis, certains sénateurs républicains ont déclaré ne pas vouloir voter la réforme fiscale portée par le président Donald Trump, du moins en l'état. Les craintes autour de ce texte redoublent d'intensité, alors que le locataire de la Maison-Blanche voit sa majorité s'effriter à la Chambre haute.

La journée des banques centrales de jeudi n'a débouché sur aucune surprise.

Au Japon, le baromètre de confiance des grandes entreprises manufacturières a grimpé au quatrième trimestre pour se fixer à un niveau record depuis 11 ans. En Allemagne, la Bundesbank a fortement revu à la hausse sa prévision de croissance pour l'Allemagne en 2017 et 2018.

Principal événement de ce vendredi, la grande échéance Eurex - dite des "quatre sorcières" - devrait apporter de la volatilité aux marchés. Les chiffres de la production manufacturière américaine pour le mois de novembre devraient retenir l'attention.

A 09h25, le Swiss Market Index (SMI) prenait 0,2% à 9401,93 points et le Swiss Leader Index (SLI) 0,11% à 1514,67 points. Le Swiss Performance Index (SPI) s'enrobait de 0,08% à 10'751,09 points. Parmi les trente principales cotations, 14 progressaient et 13 reculaient. Vifor, UBS et Partners Group optaient pour le statu quo.

LafargeHolcim figurait en tête des valeurs vedettes, avec une hausse de 0,7%. Le cimentier a annoncé en matinée des changements dans sa direction, réduite à neuf membres. Deux nouvelles têtes feront leur apparition. Par ailleurs, la nouvelle directrice financière (CFO) Géraldine Picaud rejoindra le groupe dès janvier, plus tôt qu'annoncé précédemment.

Novartis (+0,2%) a enregistré le départ de son directeur de l'unité d'oncologie, pour des raisons personnelles.

Selon l'agence Bloomberg, Nestlé (+0,1%) serait intéressé par le rachat des médicaments sans ordonnance de l'allemand Merck. Cette catégorie de produit comprend des préparations de vitamines et du spray nasal. Les sociétés Reckitt Benckiser et Mylan seraient aussi sur les rangs pour reprendre cette activité, qui représente un chiffre d'affaires annuel de 860 mio EUR.

Le troisième poids lourd Roche (+0,6%) prenait passablement d'embonpoint, en l'absence de nouvelles.

Givaudan (-0,4%) a annoncé jeudi soir avoir contracté deux emprunts pour un montant cumulé de 300 mio EUR. Le produit de ces opérations sera utilisé pour des dépenses d'ordre général.

Chez les bancaires, Julius Bär (+0,5%) dépassait Credit Suisse (+0,3%) et UBS.

Dufry (-1,0%), Sonova (-0,6%), Logitech et Lonza (-0,4% chacun) subissaient les pertes les plus marquées.

Sur le marché élargi, SPS (-0,3%) a racheté aux CFF une parcelle de plus de 5000 mètres carrés de surface à proximité immédiate de la gare de Lancy Pont-Rouge. Le prix n'est pas précisé.

DKSH (stable) comptera dès le 1er janvier un membre supplémentaire dans sa direction, soit le directeur de l'information (CIO) Michael Hutab.

Lastminute (+5,6% à 15,05 CHF) a précisé ses intentions pour son offre de rachat d'actions propres. Le spécialiste des réservations de voyages en ligne veut acquérir 15% de son capital-actions, puis détruire les titres. Le prix de vente a été fixé à 16,00 CHF par nominative.

Arbonia (stable) a cédé pour un montant non précisé sa société Forster Systèmes de profilés ainsi que les filiales associées au belge Reynaers Group.

Plazza (+1,0%) a émis un avertissement positif sur résultats. La société immobilière table pour 2018 sur une hausse d'un quart des revenus des biens immobiliers et une progression du bénéfice avant revalorisation d'un tiers sur un an.

Selon des rumeurs, Temenos (-2,8%) va être recalé par Morgan Stanley.

fr/buc