Zurich (awp) - La Bourse suisse a ouvert en baisse lundi, à contre-courant des indications préalables. Les impulsions étaient très limitées, d'autant plus que Wall Street est fermée en raison d'un jour férié (Memorial Day). Les informations macroéconomiques suisses ou internationales sont également une denrée rare et le négoce devrait se dérouler dans le calme.

La réunion du G7 à Taormina en Sicile s'est soldée par la division entre pays européens, Canada et Japon d'un côté et Etats-Unis de l'autre sur la question cruciale du climat. Le président américain Donald Trump a déstabilisé ses alliés du G7, après avoir bousculé ceux de l'Otan jeudi dernier à Bruxelles. Sur le commerce international, les dirigeants se sont néanmoins dits d'accord pour lutter contre le protectionnisme et les mauvaises pratiques commerciales.

Les investisseurs risquent d'attendre la seconde partie de semaine, avec mercredi l'indicateur de la consommation d'UBS et jeudi les chiffres du PIB au premier trimestre, le commerce de détail en avril et l'indice des directeurs d'achat en mai. Les économistes espèrent en tirer des conclusions sur la conjoncture helvétique au second semestre.

A l'international, les intervenants se focaliseront mercredi sur le chômage en avril dans la zone euro et l'indice PMI officiel chinois, l'indice des prix à la consommation dans la zone euro et vendredi les statistiques de l'emploi aux Etats-Unis.

A 09h39, le SMI reculait de 0,29% à 9015,68 points, le SLI abandonnait 0,28% à 1421,92 points et le SPI égarait 0,25% à 10'260'08 points. Sur les 30 valeurs vedettes, six s'affichaient en hausse, une (Swiss Re) faisait du surplace et 23 reculaient.

Les bancaires Credit Suisse (-1,0%), UBS (-0,8%) et plus loin Julius Bär (-0,5%) réalisaient les plus mauvaises performances, alors que les cycliques Adecco (-0,6%), SGS (-0,5%) et Clariant (-0,4%) ne s'en sortaient guère mieux. Le titre du chimiste de spécialités bâlois a joué au yo-yo la semaine dernière, après l'annonce de sa fusion avec l'américain Huntsman.

Novartis (-0,4%) inversait la tendance positive d'avant-Bourse. L'Agence américaine du médicament (FDA) a approuvé l'utilisation du médicament Zykadia pour le traitement d'une certaine forme de cancer du poumon. En février, le régulateur avait accordé une procédure d'homologation accélérée à la molécule du laboratoire bâlois.

Parmi les autres poids lourds, Roche (+0,2%) montait modestement, tandis que Nestlé (-0,4%) pesait sur la balance. Le groupe pharmaceutique fait face à des difficultés avec son médicament Ocrevus. Un patient sous traitement aurait contracté une infection du cerveau. Vontobel a abaissé l'objectif de cours du géant rhénan, mais confirmé sa recommandation d'achat du "bon" Roche.

Lonza (+0,4%), Partners Group (+0,3%) et Swiss Life (+0,2%) faisaient partie des rares valeurs à surnager.

Sur le marché élargi, le conseil d'administration de Lifewatch (-1,1%) a recommandé à l'unanimité d'accepter l'offre publique d'achat (OPA) améliorée de BioTelemetry.

Logitech (+0,4%) était recherché après des rumeurs de rachat colportées par "Schweiz am Wochenende".

Newron (+5,6%) progressait fortement. Dans un entretien à AWP, la direction estime être à un tournant avec deux médicaments - Sarizotan et Evenamide - qui pourraient révéler un potentiel de "blockbuster", soit des ventes supérieures à 1 mrd USD.

Von Roll (+6,5%) et Perrot Duval (+4,1%) affichaient également de solides hausses.

al/buc