Zurich (awp) - La Bourse suisse entame la semaine comme elle avait terminé la dernière, dans le rouge. L'indice SMI des valeurs vedettes a ouvert la séance sur un recul d'un demi-pourcent et a accentué ses pertes dans les premiers échanges. Pour les courtiers, cet accès de faiblesse est à attribuer aux informations préalables négatives en provenance des Bourses d'outre-mer.

Ainsi Wall Street s'est retrouvé plombé par la baisse des cours du pétrole vendredi, ce qui s'est traduit par une ouverture négative également en Asie. Après la réunion des responsables de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) en milieu de semaine, les prix du brut devraient avoir un effet déterminant sur les marchés, selon un observateur. Les fluctuations du prix de l'or noir se manifestent notamment sur les secteurs de la chimie et de l'industrie, rappelle-t-il.

A 09h30, le Swiss Market Index (SMI) s'enfonçait de 1,03% à 8187,51 points, le Swiss Leader Index (SLI) de 1,16% à 1242,63 points et l'indice élargi Swiss Performance Index (SPI) 1,01% à 8918,21 points. Sur les 30 principales cotations, toutes reculaient, hormis Adecco.

Comme en fin de semaine dernière, l'action Aryzta (-3,1%) connaissait des variations importantes, mais cette fois vers le bas. Le boulanger industriel a enregistré sur l'exercice décalé 2015/16 clos fin juillet une croissance organique de 0,5%, nettement en dessous de la moyenne des pronostics. Dans un premier commentaire, Vontobel voit dans les chiffres d'Aryzta la confirmation de ses estimations prudentes. A l'approche du week-end, le groupe zurichois avait annoncé des changements au conseil d'administration avec notamment la nomination d'un président provenant de l'extérieur. Ces annonces avaient été suivies d'un sursaut du cours.

Les financières s'en sortaient légèrement mieux, même si les grandes banques UBS (-2,3%) et Credit Suisse (-1,9%) accusaient un recul plus prononcé que les assureurs Zurich (-1,6%), Swiss Re (-1,5%) et Bâloise (-1,4%). Comme la plupart de ces titres ont figuré parmi les principaux gagnants de la semaine dernière, il se peut qu'on assiste essentiellement à des prises de bénéfices.

A l'image des valeurs financières, la cyclique LafargeHolcim (-1,4%) et les horlogères Swatch (-1,2%) et Richemont (-1,1%) étaient boudées par les investisseurs. A titre de comparaison, LafargeHolcim avait terminé la semaine précédente sur une avancée de plus de 7%.

Les poids lourds Roche et Novartis participaient à la tendance négative, avec des reculs respectifs de 1,1% et 0,8%. Le troisième larron Nestlé (-0,7%) s'en sortait légèrement mieux. Les analystes de Bryan Garnier anticipent pour le 3e trimestre une croissance organique de 3,5% du géant alimentaire, en ligne avec le 1er semestre mais nettement en dessous des estimations précédentes (5,5%).

L'équipementier du bâtiment Sika (-0,2%) et l'agrochimiste Syngenta (-0,8%) s'en tiraient également mieux que la moyenne. Dans le secteur de la chimie, le début de la semaine a été marqué par le projet de reprise de l'américain Chemtura par son concurrent allemand Lanxess pour près de 2,4 mrd EUR.

Sur le marché élargi, le spécialiste de la cybersécurité Wisekey (+2,3%) a annoncé la nomination de Bernard Vian à la tête de Vault-IC, segment d'activité récemment repris au français Inside Secure.

A noter également l'avancée du groupe de santé Evolva (+1,7%) et de la BC de Bâle-Campagne (BLKB, +1,6%).

Du côté des perdants, on retrouvait Basilea (-3,4%), Kuros (-2,4%) ou encore Cassiopea (-1,7%) tous actifs dans la branche de la santé.

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