Zurich (awp) - Après avoir hésité sur la direction à prendre en début de séance, la Bourse suisse tendait à se stabiliser légèrement dans le vert en milieu de journée. "Les principaux indices américains ont fini en baisse hier soir dans le sillage d'une prise de bénéfices certaine ainsi que d'une accumulation de questions concernant le futur dégonflement du bilan de la Fed", a relevé Mirabaud Securities dans un commentaire matinal.

A Zurich, Adecco retenait l'attention. Le géant du travail temporaire rencontrait les investisseurs à Londres. Roche a obtenu divers feux verts en Europe alors que les spéculations sur l'avenir de la participation de Nestlé dans L'Oréal reprenaient de plus belle après le décès de Liliane Bettencourt.

Au niveau économique, la croissance de l'activité privée dans la zone euro s'est accélérée en septembre, affichant son plus fort taux depuis mai et surprenant les analystes. L'indice PMI composite s'est affiché à 56,7 en septembre, contre 55,7 en août. En France, la croissance économique a été confirmée à 0,5% au 2e trimestre.

Vers 11h50, le SMI gagnait 0,10% à 9143,72 points, le SLI 0,01% à 1468,48 points et le SPI 0,11% à 10'427,61 points. Sur les trente valeurs vedettes, douze montaient, 17 reculaient et SGS était stable.

Adecco (-1,6%) tenait la lanterne rouge. Dans le cadre de sa journée des investisseurs, le numéro un mondial du placement de personnel a dévoilé des perspectives à moyen terme jugées pour le moins ambitieuses par les analystes. Clariant (-0,9%) et Logitech (-0,7%) complétaient le trio des plus gros perdants.

Nestlé (+0,7%) était recherché au lendemain de l'annonce du décès de Liliane Bettencourt, actionnaire de référence de L'Oréal. Le groupe de Vevey détient aussi une part non négligeable du capital du géant hexagonal des cosmétiques. Le pacte d'actionnaires conclu avec la riche héritière prendra fin six mois après le décès de cette dernière. L'heure est venue de spéculer autour de la participation de 23% de Nestlé dans L'Oréal, valorisée à quelque 23 mrd EUR, a notamment relevé Julius Bär dans une note.

Roche (-0,2%) a obtenu des extensions d'indication en Europe pour Gazyva et Actemra, ce qui étaient soit largement anticipé, soit nécessaire à la concrétisation des objectifs de vente pour ses deux médicaments, a commenté la Banque cantonale de Zurich (ZKB). Novartis gagnait 0,4%.

Aux bancaires, Julius Bär (-0,2%) a annoncé la nomination d'Oliver Bartholet au poste de directeur de la gestion du risque à partir de début avril 2018. Il remplace Bernhard Hodler qui prend la fonction de directeur général (CEO) adjoint, chargé de la mise en place de la stratégie du groupe. UBS perdait 0,6% et Credit Suisse 0,1%.

Dufry (+2,6%) venait en tête des gagnants. Lors d'une rencontre avec des analystes, le directeur général Julian Diaz a qualifié de très bonne la marche des affaires durant le trimestre en cours, malgré les catastrophes naturelles. Il a aussi laissé entrevoir le versement d'un dividende au titre de 2017.

Givaudan (+0,7) profitait d'un commentaire de Berenberg. Le prestataire de services financiers a relevé l'objectif de cours pour le chimiste verniolan des arômes et des parfums, anticipant toutefois une progression maussade des ventes et de la rentabilité.

Sika (+1,0%) gagnait du terrain, au surlendemain de sa journée des investisseurs et dans la foulée de commentaires d'analystes plutôt élogieux.

Les valeurs du luxe Richemont (+0,8%) et Swatch (+0,2%) se maintenaient du bon côté de la barre, au lendemain de chiffres encourageants sur les exportations de montres.

Sur le marché élargi, Perrot Duval (pas traité) a fixé des objectifs à court terme pour ses deux participations. Relief Therapeutics (stable) a présenté la veille au soir ses résultats semestriels, difficilement comparables à ceux de l'an dernier en raison de sa fusion inversée avec Therametrics.

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