Zurich (awp) - La Bourse suisse s'apprêtait mercredi à débuter la séance du mauvais pied, dans la foulée de la clôture négative des indices aux Etats-Unis mardi. Tribulations politiques en Italie, bisbille commerciale entre Pékin et Washington ou encore incertitudes autour d'une rencontre entre Donald Trump et Kim Jong Un semblent préoccuper les détenteurs de capitaux.

Sous nos latitudes, la performance de Julius Bär sur les quatre premiers mois de l'année ne parvenait pas à inverser la tendance.

Pour l'heure, seul la hausse du chômage en France au premier trimestre constitue l'unique donnée conjoncturelle à se mettre sous la dent. L'agenda comprend encore les indices allemand et européen des directeurs d'achat en mai, ainsi que l'inflation britannique en avril, rappelle Mirabaud dans une note matinale.

Les Etats-Unis feront le point dans l'après-midi sur le marché immobilier et le niveau des stocks de brut, avant la publication en soirée des minutes de la dernière réunion du comité de politique monétaire (FOMC) de la Réserve fédérale (Fed).

A 08h20, le préSMI compilé par Julius Bär cédait 0,23% à 8915,06 points. Sur les vingt valeurs composant l'indice phare de la place zurichoise, seuls le gestionnaire de fortune et dans une moindre mesure Swisscom parvenaient à surnager.

Julius Bär (+1,8%) a franchi pour la première fois de son histoire la barre des 400 milliards de francs suisses de masse sous gestion et étoffé sa marge brute au cours des quatre premiers mois de l'année.

Swisscom (+0,1%) tentait de son côté de faire honneur à son statut de valeur défensive. Toutes les autres valeurs du SMI cédaient entre 0,2 et 0,4%.

ABB (-0,4%) fermait la marche, sans indication particulière pour le conglomérat diversifié zurichois.

Les poids lourds Nestlé (-0,2%), Novartis (-0,3%) et Roche (-0,2%) s'inscrivaient peu ou prou dans la tendance d'ensemble. A l'exception de Julius Bär, les bancaires Credit Suisse (-0,4%) et UBS (-0,1%) n'étaient d'aucun secours.

Vifor (-0,2%) ne profitait guère de la conclusion par sa coentreprise d'un accord de développement et de commercialisation sur un traitement expérimental contre le prurit associé à des défaillances rénales avec l'allemand Fresenius.

Ems-Chemie (+0,3%) profitait visiblement d'un commentaire d'analyste clément.

Sur le marché élargi, Cosmo (-16%) se préparait à affronter la déception des détenteurs de capitaux après un camouflet infligé par le gendarme américain des médicaments. La FDA exige des compléments d'information sur le bleu de méthylène MMX développé par le laboratoire transalpin, repoussant ainsi la date d'homologation pour ce produit de contraste destiné aux coloscopies.

jh/lk