1 – Rappel sur la notion d’investissement responsable (ou investissement socialement responsable « ISR »)

L’investissement responsable consiste à intégrer la notion de développement durable au domaine de l’investissement financier, dont la définition (en date du rapport brundtland en 1987) est la suivante : « Le développement durable est un développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».

Il s’agit donc pour un investisseur d’orienter ses stratégies d’investissement, non plus uniquement en fonction des critères financiers traditionnels, mais également en prenant en compte les critères « ESG », c’est-à-dire Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance.

Comme l’illustre l’image ci-dessous, les objectifs du développement durable sont nombreux. De l’énergie propre, au bien-être au travail, en passant par la lutte contre le gaspillage, tous les aspects sont à prendre en compte si l’on veut investir de façon responsable.
 

      Figure 1-www.atd-quartmonde.org

 
S’il y a bien une génération qui a intégré cette notion, c’est la génération Y, également appelée « Les Millennials ».

Née entre 1980 et 2000, cette génération d’individus subit de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique et de l’accroissement des inégalités sociales. Les tremblements de terre, les ouragans, les problèmes de santé liés à la pollution, etc. font partie du quotidien de ces jeunes, qui sont par conséquent plus sensibles (et sensibilisés notamment par la presse, les écoles, etc.) aux enjeux du développement durable.
Arrivant petit à petit sur le marché du travail, la part de leurs investissements sur les marchés financiers tend à augmenter au fil des années et le potentiel des ISR également. Cette prise de conscience collective entraîne donc une demande croissante de ces nouveaux clients et offre ainsi de nouvelles opportunités.

2 – Mise en pratique des principes du développement durable dans la gestion de portefeuille

Via les fonds d’investissement

Il existe différentes façons de réaliser des ISR, notamment avec l’émergence d’une nouvelle génération de fonds, à savoir :
 
1) Les fonds d’investissement ISR, ou les fonds de développement durable, qui consistent à associer les fameux critères ESG aux objectifs financiers et à mettre en avant les projets d’économie sociale et solidaire.

2) Les fonds d’exclusion, autrement dit qui n’admettent pas, pour des raisons éthiques, les sociétés qui ne respectent pas ces critères et qui sont néfastes pour l’avenir comme l’alcool, le tabac, l’armement, etc.

Via les actions

Sinon, chaque année les entreprises cotées en bourse ont l’obligation de publier leur rapport annuel et document de référence dans lesquels vous pouvez retrouver les informations sociales et environnementales des sociétés. Il y a même parfois une rubrique sur leur site Internet spécialement dédiée aux ambitions RSE, c’est par exemple le cas pour la société Engie.

Enfin, suite au décret du 9 août 2017, les sociétés cotées de plus de 500 salariés et présentant un bilan d’au moins 20 millions d’euros ou un chiffre d’affaires supérieur à 40 millions d’euros, ont l’obligation de publier ce que l’on appelle un « reporting environnemental » dans lequel figure justement toutes les informations extra-financières environnementales et sociales. 

Les entreprises peuvent s’inscrire au concours du « meilleur reporting environnemental » (si elles répondent aux critères d’admission) et à ce titre, c’est la société Bonduelle qui a remporté le prix 2017, grâce à son implication et à sa volonté de faire du développement durable un axe stratégique.

Pour conclure, voici le palmarès des entreprises les plus performantes en 2017 dans le développement durable, dévoilé lors du Forum économique mondial de Davos, en janvier 2018, par l’entité Corporate Knights et le magazine Forbes :
 
1) Siemens
2) Storebrand
3) Cisco Systems
4) Danske Bank
5) ING Group

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