BRUXELLES, 26 janvier (Reuters) - Les négociateurs britanniques et européens envisagent de se réunir tous les quinze jours à Bruxelles pour accélérer la négociation de la période de transition censée amortir le Brexit programmé pour mars 2019, a-t-on appris vendredi de sources européennes.

Selon des diplomates, une première réunion pourrait avoir lieu en fin de semaine prochaine.

Dans un discours prononcé vendredi dans le nord-est de l'Angleterre, le ministre britannique du Brexit, David Davis, s'est dit confiant dans la possibilité de boucler un accord sur cette période de transition lors du conseil européen des 22 et 23 mars prochain.

Aucun calendrier n'a été formellement arrêté, mais des diplomates européens indiquent que l'objectif, en l'état, est de fixer un rythme relativement rapide, avec des rencontres tous les quinze jours à Bruxelles.

L'année dernière, la négociation des termes mêmes du divorce a été menée à une fréquence bien moins soutenue, avec des rencontres mensuelles.

Dans l'immédiat, les ministres des Vingt-Sept se réuniront ce lundi à Bruxelles pour entériner les directives de négociation recommandées le 20 décembre dernier par l'équipe européenne de négociation dirigée par le Français Michel Barnier au nom de la Commission européenne.

Un éventuel accord trouvé en mars ne serait pas immédiatement contraignant mais intégré au traité à venir sur le retrait du Royaume-Uni de l'UE qui doit être bouclé autour d'octobre prochain et ratifié par tous les Etats membres avant mars 2019.

Mais les deux camps espèrent qu'une déclaration commune qui préciserait dès le mois de mars la nature de la transition à venir sera à même d'apporter de la certitude aux entreprises et aux expatriés européens et britanniques.

Au cours de cette transition, censée amortir le divorce après plus de quatre décennies de vie commune, les règles et obligations liées à l'appartenance à l'UE continueront de s'appliquer à la Grande-Bretagne.

Londres souhaite qu'elle dure deux années, jusqu'en mars 2021. La Commission a recommandé qu'elle ne dure pas au-delà du 31 décembre 2020 mais pourrait faire preuve de souplesse sur ce point.

(Peter Maushagen et Alastair Macdonald; Henri-Pierre André pour le service français)