Réagissant dans les heures qui ont suivi le vote en faveur du Brexit, Jim Leaviss, Directeur de la gestion obligataire chez M&G Investments, a fait de la livre sterling une des principales victimes de ce résultat. Du côté des gagnants en revanche, le gérant de M&G a logiquement constaté des flux importants redirigés vers les obligations considérées comme moins risquées, surtout vers les emprunts d'État.

"L'emprunt d'État américain à 10 ans a progressé durant la nuit et le rendement, la performance en pourcentage du prix, de l'emprunt d'État allemand à 10 ans a lourdement rechuté en territoire négatif pour tomber à un niveau historiquement bas vendredi matin. Cela implique que les prêteurs paient de fait l'État allemand pour détenir leur argent. A l'inverse, les obligations des États périphériques de la zone euro, dont celles de l'Italie, du Portugal et de l'Espagne, sont devenues moins prisées par les investisseurs, tout comme la dette souveraine des pays émergents", détaille Jim Leaviss, Directeur de la gestion obligataire chez M&G Investments.

Toujours sur le segment obligataire, les titres émis par les entreprises ont également surperformé les actions. "Selon moi, les investisseurs ont été quelque peu rassurés par la détermination affichée par la Banque centrale européenne à soutenir les marchés obligataires en continuant d'acheter des obligations d'entreprises, une stratégie constante tout au long du mois de juin", analyse l'expert.