La Banque d’Angleterre (BoE) a effectivement décidé d’innover en regroupant pour la première fois le même jour plusieurs évènements clés pour sa monnaie :

Décision mensuelle sur ses taux (13h)
Bien qu’affichant une croissance robuste au deuxième trimestre et un taux de chômage proche du plein emploi, l’économie britannique souffre toujours d’une inflation nulle sur un an glissant. Si le gouverneur de la BoE Mark Carney a récemment laissé entendre qu’un tour de vis monétaire pourrait intervenir d’ici la fin de l’année, le consensus anticipe actuellement une première action début 2016.
 
Minutes de sa réunion de politique monétaire (13h)
Habituellement publiées deux semaines après l’annonce sur les taux, les minutes de l’institution britannique dévoilent notamment la répartition des votes dans la décision monétaire ainsi qu’un résumé des débats entre les neufs membres du Comité. Deux dissidences se prononçant dans le sens d’une hausse de taux pourraient alors s’exprimer de nouveau, comme en fin d’année dernière. Plus hypothétique, l’émergence d’une troisième, voire d’une quatrième voix en faveur d’un resserrement monétaire, soutiendrait de façon nettement plus prononcée  la devise britannique.
 
Rapport trimestriel sur l’inflation (13h)
La question principale sera de savoir si la BoE révisera en baisse ses prévisions d’inflation, ce qui diffèrerait une décision sur les taux et pénaliserait la monnaie. Les économistes sont particulièrement divisés sur la question alors que la force actuelle de la Livre fait chuter les prix à l’importation depuis le dernier rapport publié au mois de Mai dernier mais que la hausse des salaires plus importante que prévu entraine au contraire, par un effet de second tour, une tension sur les prix de vente que la productivité peine toujours à compenser.
 
Conférence de presse de Mark Carney (13h45)
45 minutes plus tard, le président de la Banque d’Angleterre tiendra enfin une conférence de presse afin d’éclaircir les publications précédentes et de répondre aux questions des journalistes.

Un tel programme aura ainsi de quoi créer une volatilité intéressante sur le Sterling, favorisant les opportunités de trading court terme mais impliquant une utilisation modérée de l’effet de levier. Si son orientation dépendra essentiellement de l’ajustement des attentes quant à un prochain tour de vis monétaire, des ventes devront quoi qu’il en soit être privilégiées face au Dollar américain, la devise actuellement la plus forte du marché parmi les majeures, tandis que des achats seront préférés face à des monnaies dont l’appréciation est plus ou moins contrôlée par leurs banques centrales respectives (Euro, Yen, Dollars australien, néo-zélandais et canadien).