(Actualisé, six morts à Bujumbura)

BUJUMBURA, 1er juillet (Reuters) - Les violences ont fait six morts, dont un policier, mercredi à Bujumbura, la capitale du Burundi, alors que le pays attend les résultats des élections législatives de lundi boycottées par l'opposition.

Les heurts se sont produits dans la matinée dans le quartier de Cibitoke, dans les faubourgs, a déclaré le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye. Quatre personnes ont été arrêtées, "de très nombreuses" armes et grenades ont été saisies, a-t-il ajouté.

"Il y a six morts -- cinq sont des criminels qui ont attaqué les policiers qui étaient en patrouille", a poursuivi le porte-parole.

Parmi les morts figurent un homme et ses deux fils âgés de 20 et 22 ans, ont dit des témoins.

Dans un autre incident, deux policiers ont été blessés par l'explosion d'une grenade dans le quartier de Mutakura.

Tout au long de la journée, des tirs sporadiques ont été entendus dans plusieurs quartiers de la ville, gâchant les commémorations de l'indépendance du pays, ancienne colonie belge.

Le Burundi traverse une crise violente depuis que le président Pierre Nkurunziza a décidé de solliciter un troisième mandat, ce que dénoncent ses opposants.

Le gouvernement burundais a accepté de repousser au 15 juillet l'élection présidentielle, qui était prévue dans un premier temps le 26 juin.

Plus de 125.000 personnes ont fui le pays, ce qui représente un peu plus de 1% de la population burundaise estimée à 10 millions de personnes. (Clement Manirabarusha,; Nicolas Delame et Guy Kerivel pour le service français)