Nouvelle dévaluation du yuan, nouvelle surprise et nouvelle lourde baisse de la Bourse de Paris...

La Chine n'en finit plus d'inquiéter et le CAC 40 décroche de 2,5% à 4.969 points en début d'après-midi, après avoir déjà lâché près de 1,9% hier. Il ne faudra pas compter sur Wall Street pour inverser la tendance, d'autant que la journée est vierge en indicateurs américains.

Alors même que la Banque centrale chinoise avait averti hier que ce brutal abaissement du niveau du yuan était 'une action unique' et ne se répèterait pas, la deuxième économie mondiale, qui donne des signes d'essoufflements ces dernières semaines et aura bien du mal à se conformer à son objectif de 7% de croissance au deuxième trimestre, a donc procédé à une nouvelle dévaluation.

Un 'coup de Jarnac' aux yeux des intervenants et la manifestation supplémentaire d'un soutien étatique renforcé aux entreprises exportatrices chinoises dont pâtissent logiquement leurs homologues européennes et américaines.

'Les investisseurs ont clairement intégré un risque de révision à la baisse des bénéfices par action (BPA) des grandes entreprises américaines (impact comptable et sur les ventes à l'étranger) si le dollar connaît encore une forte appréciation dans les prochain jours', corrobore-t-on chez Aurel BGC.

Pour la deuxième séance de rang, le dossier chinois éclipse totalement l'aide de 85 milliards d'euros dont bénéficiera la Grèce. Précisons tout de même qu'en échange d'une batterie de réformes à mettre en place immédiatement, le gouvernement d'Alexis Tsipras a obtenu la possibilité de recapitaliser les banques du pays et de couvrir les besoins de refinancement pendant 3 ans. 'La Grèce devrait payer à temps les 3,4 milliards d'euros d'obligation arrivant à maturité détenues par la BCE le 20 août prochain', pronostique Aurel BGC.

S'agissant des valeurs, la remontée de l'euro (+1% à 1,1153) dessert Airbus Group (-3,8%). Plus largement, les valeurs tournées vers l'export et la Chine en particulier sont bien entendu les plus touchées à l'image de Schneider Electric (-2,9%), de LVMH (-3,9%) et de Valeo (-4,6%).

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