La Bourse de Paris devrait débuter en léger recul jeudi matin, dans un marché relativement prudent avant la réunion de la Banque centrale européenne (BCE).

D'après les premières indications disponibles, l'indice CAC 40 devrait démarrer la journée sur un petit repli de l'ordre de cinq points à 4360 points.

Les analystes techniques préviennent qu'une nouvelle correction aboutissant à une cassure des 4350 points déboucherait presque mécaniquement sur un retracement des 4200 points.

Autre phénomène technique inquiétant, le S&P 500 a fini en baisse de 1,3% à 1946 points hier soir, entamant légèrement, mais de façon irréversible, le support des 1950 points.

Certains spécialistes mettent cependant en garde contre les 'faux signaux baissiers' dans des marchés où les banques centrales font la pluie et le beau temps.

Après la baisse des taux décidée le mois dernier, la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE ne semble toutefois susciter que peu d'attente cette semaine.

Les économistes font valoir que le processus de baisse des taux est désormais arrivé à son terme et que toutes les dernières mesures annoncées n'ont pas été encore été implantées.

Lors de sa conférence de presse du début d'après-midi, Mario Draghi, le président de l'institution, devrait notamment livrer quelques détails concernant les rachats d'actifs dévoilés début septembre.

Il y a fort à parier que la BCE aura à coeur de confirmer le récent accès de faiblesse de l'euro, à près de 1,26 dollar, qui apparaît comme une aubaine aux yeux des entreprises européennes.

Les valeurs de l'automobile seront certainement très suivies alors que s'ouvre aujourd'hui à Paris le Mondial de l'Auto, un événement que les observateurs veulent placé sous le signe de la reprise.

Les stratèges de Crédit Suisse livrent un diagnostic plus contrastés et rappellent que l'indice sectoriel STOXX Europe 600 Automobiles & Parts a chuté de 15% depuis la mi-juillet.

Le bureau d'études, qui invoque notamment la situation difficile en Russie ou le récent avertissement de Ford, n'affichent pour l'instant que des recommandations favorables sur Renault et Volkswagen.

Parmi les équipementiers, Crédit Suisse avoue sa préférence pour Continental, Valeo et Faurecia.

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