La Bourse de Paris évolue à la hausse à mi-parcours. L'actualité microéconomique est d'une rare densité et les opérateurs prendront connaissance tout à l'heure de la première estimation du PIB américain au deuxième trimestre.

Vers 13h45, le CAC 40 avance de 0,7% à 5.052 points.

La fin de la réunion du comité de politique monétaire de la Fed a donné lieu hier, comme de coutume, à un communiqué final qui n'a toutefois enregistré 'que des changements mineurs sur la partie concernant l'activité économique', rapportaient ce matin les équipes d'Aurel BGC. Et de détailler: 'le risque 'chinois' n'est pas évoqué et les perspectives d'inflation restent stables. Seule la phrase sur la stabilisation des prix de l'énergie a très logiquement été supprimée.'

Au bout du compte, la Réserve fédérale n'a fourni 'aucun élément supplémentaire sur le timing de la première hausse de taux directeurs', qui devrait toutefois intervenir d'ici la fin de l'année.

En Europe, le début de journée a surtout été marqué par une déferlante de résultats de sociétés dans lesquels les investisseurs cherchent à débusquer de bonnes nouvelles susceptibles de relancer des marchés actions en perte de vitesse ces derniers temps.

Sur le plan des indicateurs, les investisseurs prendront connaissance tout à l'heure des chiffres hebdomadaires du chômage américain et surtout de la première estimation de la croissance de la première économie mondiale au deuxième trimestre.

S'agissant des valeurs, Safran bondit de 9,2% et signe la plus forte progression de l'indice phare dans le sillage d'une révision à la hausse de ses perspectives pour l'année 2015 en raison de la forte activité des services pour moteurs civils. Le groupe prévoit désormais une hausse de son bénéfice opérationnel courant de 15%, contre +10% environ auparavant, et a fait état ce matin d'une augmentation de 16,6% de son chiffre d'affaires semestriel à quelque 8,4 milliards d'euros.

Son premier poursuivant Alcatel-Lucent de son côté 5,9% après avoir enfin enregistré un 'free cash flow' positif au deuxième trimestre, une première depuis la fusion de 2006.

Le titre Legrand grimpe, lui, de 3,8% après l'annonce d'une croissance de 5,5% de son bénéfice net part du groupe à 283,4 millions d'euros et d'un résultat opérationnel ajusté en progression de 6,5% à 478,1 millions au premier semestre.

Egalement bien orientés, EDF (+2,7%) et Areva (+4,9%) ont trouvé un terrain d'entente avec l'Etat. L'électricien devrait acquérir la majorité de l'activité réacteurs du leader mondial du nucléaire en difficulté financière. 'Les parties se sont mises d'accord sur un prix indicatif' qui valorise Areva NP à 2,7 milliards d'euros et pourra encore 'faire l'objet d'un ajustement', a précisé EDF dans un communiqué.

Au chapitre des baisses, Renault décroche de 7,8% malgré une augmentation de 12% de ses revenus semestriels sur un an à près de 22,2 milliards d'euros. Le constructeur automobile est sanctionné par les investisseurs à cause de prévisions 'prudentes' concernant la Chine, alors que les ventes en Europe sont attendues en hausse de 5% cette année.

Récemment introduite en Bourse, Elis plonge pour sa part de 12,5%. Le groupe a déploré une multiplication par quatre de sa perte nette au premier semestre à 80,6 millions d'euros.

Enfin, Coface est lanterne rouge du SBF 120 (-22,2%) après avoir publié un résultat net part du groupe de 66 millions d'euros au titre du premier semestre, contre 69 millions un an auparavant. Cette mauvaise performance contraste avec les bons résultats qui avaient été publiés la veille par son concurrent Euler Hermes, notamment au vu du repli de 12% du bénéfice net sur le deuxième trimestre, et 'les objectifs financiers que Coface avait fournis lors de son introduction en Bourse apparaissent désormais risqués', estime Bryan Garnier.


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