La Bourse de Paris file tout droit vers une fin de semaine sur une note négative, les opérateurs étant enclins à des prises de bénéfices après les hausses de mercredi et jeudi.

Peu après 14h30, le CAC 40 sous-performe les autres grands indices européens et abandonne 0,8% à 4.377 points, alors que Wall Street avait clôturé en léger repli.

Les publications d'entreprises continuent de s'enchaîner à une cadence effrénée, tant en France que de l'autre côté de l'Atlantique. Surtout, les tensions inhérentes aux volcaniques dossiers ukrainien et gazaoui semblent refaire surface, et les nouvelles macroéconomiques du jour n'incitent guère à l'optimisme.

Mesurant le climat des affaires en Allemagne, l'indice IFO a notamment déçu, ressortant à 108 points ce mois-ci, contre un consensus de 109,4 et après 109,7 en juin.

'Les tensions géopolitiques font sentir leur poids sur l'économie allemande', a commenté Hans Werner-Sinn, le président de l'institut, et suivant la célèbre théorie de 'l'effet domino' inquiètent dans l'ensemble de la zone euro.

Cette dernière serait de surcroît loin d'être tirée d'affaire du point de vue du FMI, qui a réduit hier sa prévision de croissance annuelle de 1,1 à 1%. Selon l'institution, la reprise est insuffisamment robuste pour pouvoir écarter le risque de déflation.

De l'autre côté de l'Atlantique, le chiffre des commandes de biens durables a en revanche constitué une bonne surprise. Elles sont en effet ressorties en hausse de 0,7% en juin, soit 0,2 point de plus qu'attendu par les économistes.

'Toute sous-performance sur cet indicateur donnerait certainement du grain à moudre aux voix qui s'élèvent pour appeler la Fed à une approche plus accommodante sur sa politique monétaire', avait-on prévenu chez Valutrades.

Sur le front des valeurs, les bancaires restent bien orientées, Crédit Agricole (+1,2%), BNP Paribas (+0,9%) figurant tous deux sur le podium du CAC 40.

A l'autre extrémité du palmarès, LVMH dévisse de 6,2% à 132,5 euros après avoir dévoilé hier soir des résultats décevants au premier semestre.

Valeo, qui a effectué son retour au sein de l'indice phare il y a quelques semaines, fait de son côté l'objet de prises de bénéfices (-2,6% à 94,6 euros) après avoir fait état d'un bond de 38% de son bénéfice net au premier semestre.

Autre équipementier automobile à la peine : Montupet (-6,2% à 58,9 euros), très en vue lors des dernières séances, a vu la croissance de son chiffre d'affaires se tarir au deuxième trimestre.


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