La tentative de rebond a fait long feu et le CAC 40, qui avait déjà lourdement chuté hier (-3,6%), continue de casser les résistances.

Peu après 14h00, l'indice phare de la Bourse de Paris recule de 2,1% à 3.860 points.

'Nous pensons que le récent effondrement des valeurs de la zone euro représente probablement une bonne opportunité pour faire l'acquisition d'actions bon marché', a commenté Jim Paulsen, le stratège en chef de Wells Fargo AM.

A la forte aversion au risque s'ajoutent des doutes persistants quant aux perspectives de croissance mondiale. En France en particulier, l'annonce avant-hier par Fitch d'un placement de sa note 'AA+' sous surveillance négative pourrait avoir laissé des traces.

Le Trésor espagnol n'a de son côté pu placer ce jeudi que pour environ 2,15 milliards d'euros d'obligations à 10 ans, pour un rendement moyen à 2,196%, contre 3,5 milliards attendus.

S'agissant de la zone euro, la menace de la déflation ne s'est pas éloignée, ainsi qu'en témoigne la confirmation par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne (UE), de sa première estimation d'un taux d'inflation de 0,3% le mois dernier.

Au regard des derniers indicateurs de la région, la hausse de 1,9 milliard d'euros en glissement annuel de l'excédent commercial, ressorti à 9,2 milliards en août, ne saurait suffire à rassurer les investisseurs, qui n'ont par ailleurs pas pu compter sur Wall Street hier pour juguler le biais baissier.

'Les indices américains n'ont pas réussi à inverser la tendance hier en clôture et ont tous terminé dans le rouge, un rouge moins vif que pour leurs homologues européens, mais qui montre toutefois que la tendance reste préoccupante pour les marchés actions', commentaient à cet égard les équipes de Saxo Banque ce matin.

Outre-Atlantique toujours, le marché prendra connaissance en début d'après-midi des chiffres hebdomadaires du chômage. Viendront ensuite, à respectivement 15h15 et 16h00, le chiffre de la production industrielle en septembre et l'indice de la Fed de Philadelphie pour ce mois-ci. Trois statistiques qui, qu'elles soient globalement satisfaisantes ou non, ne devraient pas suffire à renverser la vapeur.

Du côté des résultats trimestriels des entreprises, après la déception eBay et la bonne surprise American Airlines, les marchés suivront les comptes des deux mastodontes Goldman Sachs et Google.

S'agissant des valeurs françaises, les bancaires continuent d'être à la peine à l'image de BNP Paribas (-3,6% à 44,8 euros) et de Société Générale (-4,9% à 33,4 euros).

Aucune valeur du CAC 40 n'évolue en territoire positif et seules deux sociétés cotées sur le SBF 120, M6 et JCDecaux, sont dans le vert...


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