L'écart de rendement entre les obligations d'Etat à dix ans de la France et celles de l'Allemagne, considérées comme les plus sûres de la zone euro, n'a cessé de s'élargir depuis l'automne 2016 pour atteindre mercredi un plus haut depuis la fin 2012.

Les investisseurs s'inquiètent de la progression dans les sondages d'intentions de vote de la candidate d'extrême-droite Marine Le Pen qui s'est engagée à sortir de l'euro en cas de victoire.

Soutenue par les valeurs bancaires et du secteur de l'énergie, la Bourse de Paris a monté, comme les autres places boursières mondiales, à la faveur de l'accélération d'un mouvement haussier amorcé cet été et que les espoirs d'une relance budgétaire massive aux Etats-Unis par le nouveau président américain Donald Trump ont amplifié.

L'élargissement de l'écart de rendement entre la France et l'Allemagne pourrait toutefois ne pas rester sans conséquence pour le marché des actions, estiment les analystes d'UBS.

Ils notent par ailleurs qu'en termes de ratio cours sur valeur comptable, la Bourse de Paris se traite habituellement avec une décote de 10% par rapport aux autres marchés européens.

Cette décote a un peu augmenté à 15% mais demeure très faible par rapport à celle des marchés actions des pays dits périphériques de la zone euro, Espagne et Italie notamment, où elle est plus proche de 40%.

(Helen Reid, Marc Joanny pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)