Aucune année « d’euphorie » ne se démarque véritablement, seul le début d’année 2015 restera comme particulièrement et exceptionnellement porteur avec un gain de près de 17% sur le premier trimestre. A contrario, les années chaotiques apparaissent visuellement assez nettement. Ainsi retrouve-t-on l’année 2008 et la crise des subprimes avec 9 mois sur 12 négatifs, clôturant ainsi l’année à -52% (une perte en valeur absolue de plus de 1900 points). C’est la moitié de la valeur de l’indice qui a fondu durant cette année. Il s’agit de la pire performance du CAC40 depuis sa création en fin d’année 1987. De même, l’année 2011 aura également été majoritairement dans le rouge durant 7 mois sur 12 avec une perte de l’ordre de 16,5%. La dégradation au cours de cette année a eu majoritairement lieu entre juillet et septembre, point culminant de la crise financière, avec une perte nette de plus de 27%.

D’un point de vue des extrêmes, les meilleurs résultats du CAC durant ces dix dernières années correspondent à avril 2009 avec +12,56 % soit un gain de 352 points de l’indice parisien. La plus forte perte a été enregistrée en octobre 2008 avec -13,52%, soit 545 points perdus. Il convient de noter cependant qu’en terme de performance absolue durant cette année 2008, le CAC a connu des pertes plus importantes avec notamment 744 points abandonnés en janvier, 579 points en juin. Pour l’anecdote, le mois d’août dernier, chahuté par la crise chinoise a été le 5ème plus mauvais mois de l’indice parisien sur ces dix dernières années avec près de 430 points perdus.



Plus globalement, les mois les plus porteurs historiquement sur ces dix dernières années soulignent une progression moyenne en avril du CAC de 2,25%, mois traditionnellement de détachement de coupon, et 1,71% en décembre, qualifié souvent de « rally de fin d’année ». A contrario, mai (-1,28%) et juin (-2,41%) sont les mois enregistrant les plus fortes baisses. Ce dernier constat confirme ainsi l’adage « sell in May and go away ». Les performances sont effectivement négatives dans 80% des cas au mois de juin.
Plus précisément, depuis ces 3 dernières années, le courant acheteur a été très puissant entre janvier et mai avant des prises de bénéfices massives. Ainsi +8,22 % durant les 5 premiers mois de 2013 avant une prise de bénéfice de 5.31 %., +3,87% durant les 5 premiers mois de l'année 2014 avant un retrait de 2,14% en juin, enfin +16,46% au cours des 5 premiers mois de 2015 avant un repli de 4,35% en juin.

Finalement, si l’indice parisien enregistre une performance d'environ 4% après 9 mois, il sera intéressant de suivre son évolution sur le dernier trimestre au regard des mauvais résultats de fin d’été et observer si le traditionnel rally de fin d’année va s’effectuer une fois de plus.