La Bourse de Paris rebondit pour cette dernière séance de la semaine. La Bank of Japan a donné l'impulsion et son volontarisme l'emporte sur une première estimation de la croissance américaine au titre du quatrième trimestre inférieure aux anticipations.

Peu après 16h00, le CAC 40 progresse de 1,7% à 4.394 points, soit un bilan hebdomadaire désormais très positif de 1,3%.

'Au niveau technique, seul un net franchissement des 4400 points permettrait de valider un rebond plus consistant de l'indice', ont cependant tempéré les équipes de Barclays Bourse ce matin.

Le comité de politique monétaire de la banque centrale japonaise a approuvé l'adoption de taux d'intérêt négatifs (-0,1%) en plus d'un rythme de rachats d'actifs annuels qui atteint 80.000 milliards de yens (675 milliards de dollars) afin de soutenir l'économie nippone, qui fait du surplace depuis de longs mois.

Sa politique monétaire plus accommodante 's'aligne' sur celle de la BCE, ce qui a profité aux places asiatiques et, par extension, sert les Bourses européennes.

Cette nouvelle impulsion tend à faire oublier le recul des prix du pétrole, qui pèse une fois de plus sur Vallourec (-2,8%) et CGG (-5%), les 2 plus mauvaises performances du SBF 120.

A l'inverse, Airbus Group (+4,1%) domine l'indice phare après l'annonce d'une commande de 118 appareils par Iran Air hier soir et celle, ce matin, de l'acquisition de 3 A380 par All Nippon Airways, le tout dans un contexte de baisse de l'euro.

Toujours leader du SBF 120, JCDecaux (+5,2%) a de son côté fait état hier après Bourse d'un chiffre d'affaires ajusté pour l'année 2015 en hausse de 14% à 3.207,6 millions d'euros.

A contrario, Alten recule de 2,8% dans le sillage de l'aveu d'un début d'exercice 2016 'dans un contexte économique incertain'.

Sur le front des indicateurs, le produit intérieur brut (PIB) américain n'a progressé que de 0,7% en rythme annuel au quatrième trimestre en première estimation, après +2% au troisième trimestre et contre une prévision moyenne de +0,9%.

L'indice de confiance des consommateurs américains mesuré par l'Université du Michigan est quant à lui ressorti à 92 points en janvier en estimation finale, après 93,3 points en données préliminaires et 92,6 points au titre du mois de décembre.

Cette révision à la baisse constitue une mauvaise surprise dans la mesure où les économistes tablaient en moyenne sur une quasi-stabilité autour de 93,2 points.

Elle renforce cependant elle aussi la thèse d'une prudence accrue de la Fed concernant la remontée de ses taux directeurs.

Enfin, de ce côté-ci de l'Atlantique, le taux d'inflation annuel de la zone euro a été estimé à +0,4% en janvier, contre +0,2% le mois précédent, selon une estimation rapide d'Eurostat.


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