Nouveau contre-pied baissier : la Bourse de Paris creuse ses pertes et rechute de -1,4%, tout juste au-dessus des 5.000 points, dans un contexte qui sert de révélateur à une vulnérabilité évidente.

'En configuration instantanée, l'indice parisien reste sur une zone intermédiaire, non indicatrice de la construction d'un mouvement de fond. A court terme, une nouvelle accélération sous le support majeur des 5050 points permettrait l'ouverture d'un test des 4975 et 4950 points, soit un net déséquilibre supplémentaire', commentent ce matin les équipes de Kiplink.

L'Euro-Stoxx50 n'est pas en meilleure posture avec un repli de -0,7% vers 3.180 points, Milan est en repli de -1,1%.

'Le marché reste fébrile puisqu'il existe encore de nombreuses incertitudes concernant la réaction de la Commission Européenne face à l'obstination de l'Italie et, surtout, à propos de la capacité de Theresa May à regrouper l'intégralité du parti conservateur et du DUP (Parti unioniste démocrate) d'Irlande du Nord derrière le plan négocié avec Bruxelles.

Et ça commence très mal puisque le ministre de l'irlande du Nord, Shailesh Vara a démissionné tôt ce matin, arguant que l'accord approuvé par Theresa May et Bruxelles ne règle pas la question de la séparation douanière entre les 2 Irlandes
Et les déboires s'enchaînent avec la démission d'Esther McVey, ministre déléguée aux retraites puis surtout celle -beaucoup plus emblématique- de
Dominic Raab, le secrétaire britannique au Brexit, en signe de désaccord avec la première ministre, Theresa May qui venait juste d'obtenir l'approbation de son gouvernement pour son projet d'accord sur le Brexit avec l'Union européenne.
Dominic Raab explique qu'il 'ne peut pas, en toute conscience, soutenir le contrat', lequel ne correspond pas à sa conception du 'Brexit'.

Théresa May risque d'être mise en minorité pour cause de fronde au sein de son propre parti et de devoir affronter de périlleuses législatives anticipées: il en résulte la plus lourde chute de la Livre Sterling (-1,8%) depuis 17 mois.

Le marché a pris connaissance en début d'après-midi de plusieurs statistiques américaines. Après une baisse de 0,1% en septembre, les ventes au détail aux États-Unis ont augmenté de 0,8% en séquentiel en octobre selon le Département du Commerce, là où le consensus n'anticipaient qu'un gain de 0,6%.

L'indice de la Fed de Philadelphie ('Philly Fed') s'établit à 12,9 sur le mois en cours, contre 22,2 au mois précédent, marquant ainsi une certaine décélération de la croissance manufacturière dans la région de Philadelphie. Le consensus visait un repli bien plus contenu de l'indice, à 20,7.

Attendus en hausse de 0,1% seulement en consensus, les prix à l'importation aux États-Unis se sont accrus de 0,5% en octobre, selon le Département du Travail. En excluant les produits pétroliers, ils n'ont toutefois augmenté que de 0,2%.

La balance commerciale de la zone euro, corrigée des variations saisonnières, s'est par ailleurs établie à +13,4 milliards d'euros en septembre, contre +16,8 mrds en août, les exportations ayant diminué de 1,6%, tandis que les importations ont augmenté de 0,2%.

Sur le marché des changes, l'euro se stabilise à 1,1315 dollar (-0,05%). Le Brent reprend 2%, vers 67,1 dollars à Londres.

Du côté des valeurs, le secteur auto est à la peine : Peugeot rechute de -6%, Valéo de -4,5%, Plastic Omnium de -1,4%.

Derichebourg a fait état mercredi soir d'une hausse de 6,9% de son chiffre d'affaires annuel, porté à 2,92 milliards d'euros. Le titre est en net recul, -13,5%.

Air France (+1,6%) profite d'un relèvement de la recommandation de Kepler Cheuvreux; Ipsen bénéficie d'un relèvement de Portzamparc; Voltalia remporte son premier contrat privé de fourniture d'électricité au Brésil conclu avec le géant agroalimentaire BRF.

Bastide (-2,5%) réalise un chiffre d'affaires de 79,4 ME au premier trimestre 2018-2019, en croissance de +28,6% (dont +6,4% en organique). 'Cette performance confirme l'accélération de la dynamique interne, déjà visible lors du dernier trimestre de l'exercice précédent' indique le groupe.

Dévoilés ce jeudi matin, les comptes des trois premiers trimestres de Colas ont notamment révélé un bénéfice net consolidé part du groupe de 110 millions d'euros, contre 160 millions à fin septembre 2017. Le bénéfice opérationnel courant a pour sa part reculé de 24 millions d'euros en rythme annuel, tombant à 155 millions d'euros.

Le chiffre d'affaires est en revanche mieux orienté : il s'est établi à environ 9,6 milliards d'euros, soit une croissance de 11% par rapport à la même période de l'exercice clos.

Si le chiffre d'affaires de 2018 est attendu en hausse 'significative' par rapport à celui de 2017, la marge opérationnelle courante est désormais attendue en légère baisse.

TF1 (-0,8%) et Canal+ annoncent la signature d'un nouvel accord de distribution global qui permet à Canal+ d'intégrer dans ses offres toutes les chaînes du groupe TF1 ainsi que les services non linéaires qui y sont associés.

Copyright (c) 2018 CercleFinance.com. Tous droits réservés.