Champagne, la bourse explose à la hausse: +120Pts et +2,6% de hausse à 4.815Pts, l'Euro-Stoxx50 s'abandonne à une euphorie totale avec +2,35% (à 3.350).

Et malgré l'envol de +1,6% du Dollar, tous les indices US grimpent de +1,1%.
Mario Draghi n'a pas maintenu un ton 'accommodant', il passe à une approche ultra-accommodante et confirme que tous les outils de stimulation monétaire ont été évoqués par les membres de la BCE, et y compris un abaissement du taux de prise en pension 'qui ne baissera plus' (il l'avait martelé lors des précédents sommets, cet outil étant jugé peu efficace).

Les déclarations de Christian Noyer en début de semaine concernant un 'QE' dont le 'calibrage' lui apparaissait adéquat et pas susceptible d'être revu dans l'immédiat sont totalement contredites.

En revanche, Luis Maria Linde, le gouverneur de la banque centrale d'Espagne avait bien éclairé les marchés en évoquant dès lundi une amplification ou une extension de 'QE', déjouant le consensus d'un maintien de la stratégie en place depuis mars dernier.

Outre l'envolée des indices, l'Euro va au tapis pour le compte et plonge de -1,6% vers 1,1160 face au Dollar: alors que la Bank of Japan s'apprête a amplifier son 'QE' à la fin du mois, la BCE lui coupe l'herbe sous le pied en relançant la guerre des devises, ce qui place la FED complètement en porte à faux si jamais elle avait encore l'intention de 'normaliser' sa politique monétaire.

Et si la BCE se montre aussi 'dovish', c'est parce que tous les voyants économiques clignotent au rouge, aussi bien celui de la croissance que celui de l'inflation (négative de -0,1% en septembre).

Les marchés oublient évidemment que la conjoncture européenne se dégrade pour se réjouir de davantage d'injections monétaires et de taux toujours plus bas.
En ce qui concerne la chute de l'Euro, Mario Draghi continue de marteler que les parités de change ne font pas partie des objectifs de la BCE... mais si elle avait voulu faire dévisser l'Euro, elle ne s'y serait pas prise autrement.

Même si cela n'a plus aucune importance ni aucun impact sur la tendance, il y a eu quelques chiffres US: le Département du Travail a dénombré 259.000 nouveaux inscrits hebdomadaires au chômage lors de la semaine close le 17 octobre, contre 256.000 au précédent pointage (chiffre révisé de 255.000) et les ventes de maisons neuves atteignent leur plus haut niveau depuis 2007

Sur le plan des valeurs, Plastic Omnium prend 3,6% après la publication d'un chiffre d'affaires en hausse de 12,2% sur les neuf premiers mois de l'année (+4,2% à périmètre et changes constants).

Orange s'adjuge 8% alors que son chiffre d'affaires a atteint 10,3 milliards d'euros au 3ème trimestre, en hausse de 0,5% à base comparable, après -0,2% au 2ème trimestre et -0,9% au 1er trimestre.

Pernod Ricard gagne 5% après l'annonce d'un chiffre d'affaires au premier trimestre 2015/2016 de 2.223 millions d'euros, représentant une croissance interne de 3%.
LVMH s'installe en 3ème position avec un gain de +4,7%.

Du côté des baisses, Ipsos décroche de 10% après avoir dévoilé des perspectives particulièrement ternes en marge de son dernier point d'activité.

Publicis cède 8,5% après avoir dévoilé une croissance organique de seulement 0,7% au troisième trimestre, une performance peu brillante qui l'oblige à renoncer à ses objectifs annuels.


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