Le CAC40 a limité un peu la casse en fin de séance mais chute quand même de presque -100Pts (-1,81% vers 5.173,4Pts).

Le scénario du jour, tout comme celui de la veille, reste assez hallucinant: le CAC40 est repassé hier de 5.135 à 5.283 en 5 heures, il rechutait ce mardi de 5.269 vers 5.138 en 6 heures (re-testant cette même zone support des 5.135/5.140) avant de reprendre 35Pts.
L'Euro-Stoxx600 recule de -1,56% dans le sillage de Paris et Francfort (-1,7%) alors que Londres recule de -1,25%.
La remontée de l'Euro face au Dollar (+0,85% vers 109,76$) a certainement contribué à l'alourdissement de la tendance... mais la hausse de l'Euro la veille n'avait pas pesé sur les cours: aucune règle ne semble fonctionner plus de 48H !

Une telle volatilité des changes et des indices boursiers, ce n'est pas de très bon augure à la veille de la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine qui devrait se montrer aussi évasive que possible concernant le calendrier d'une future hausse de taux, surtout après un aussi mauvais chiffre que celui de l'indice de confiance du Conference Board qui chute de plus de 6%, de 101,4 vers 95,2... très loin du consensus, voisin de 102,5.

Après 3 heures de cotations, Wall Street se désolidarise -tout comme la veille- de la tendance en Europe et les principaux indices grappillent +0,25% en moyenne (+0,3% sur le Dow Jones, +0,2% sur 'S&P' et le Nasdaq).

Vu l'accès de déprime de ce mardi en Europe, les opérateurs semblent avoir oublié la raison de leur euphorie de la veille: 'le remaniement de l'équipe de négociation du plan de sauvetage pourrait réduire le fossé entre Athènes et ses créanciers', commentaient ce matin les équipes SG, qui voient dans ce changement d'attitude la possibilité d'un versement de fonds d'ici au 11 mai.

Du côté de Barclays Bourse, on souligne que 'les publications d'hier et ce matin sont mitigées', sans pour autant remettre en cause la dynamique enregistrée sur ce premier trimestre car les entreprises maintiennent leurs objectifs 2015.

L'autre indicateur macroéconomique du jour concerne la croissance au Royaume Uni: elle chute de +0,6% (en séquentiel) à tout juste la moitié (+0,3%) au 1er trimestre 2015.

S'agissant des valeurs, Total, leader de l'indice phare, prend 1,05% malgré un résultat net en baisse (-20%) à l'issue de son premier trimestre, dans un contexte marqué par une baisse des prix du pétrole qui n'a pas épargné BP.

A l'autre bout du palmarès, Orange décroche de -4,7% (et son concurrent Numéricable de -5,3%) après avoir publié un chiffre d'affaires en baisse de 1,4% à 9,7 milliards d'euros au premier trimestre (-0,9% à base comparable). L'opérateur a toutefois reconduit ses objectifs au titre de l'exercice en cours.
Le titre Airbus lâche également -4,4% et Valéo -3,8%, CapGemini et AXA cèdent -3,55%.

Sur le SBF 120, le 'maillot jaune' Nexans flambe de 12,45% dans le sillage de l'annonce d'une croissance organique de 1,8% au premier trimestre. Les revenus du fabricant de câbles industriels sont ressortis à 1,6 milliards d'euros contre 1,5 milliard un an plus tôt: c'est mieux que prévu, de nombreux vendeurs à découvert sont sévèrement pris à contrepied.

En queue de peloton Solocal Group lâche -14,4% (à 0,53E) suite à un nouvel avertissement sur résultats et une nette baisse du chiffre d'affaire dans le 'non numérique'.




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