Le CAC40 s'est hissé jusque vers 4.405Pts mais pour la 7ème fois en 8 séances, l'indice retombe sous les 4.400Pts (+0,08% à 4.392 points) et demeure enfermé au sein du corridor 4.350/4.410 depuis 10 jours.
Le manque de détermination des acheteurs se traduit par des volumes anecdotiques (à peine 2MdsE échangé à 17H29)... peut-être un symptôme de prudence à la veille de la conférence de la BCE (de peur que Mario Draghi temporise en attendant un éventuel feu vert du conseil constitutionnel allemand concernant les 'QE' mi-janvier).
A Wall Street, les chiffres du jour ne provoquent pas d'électrochoc haussier... mais la tendance inexorablement haussière se perpétue avec un nouveau record historique à la marge pour le Dow Jones qui s'est inscrit à 17.905Pts (le 'S&P' pourrait également battre un nouveau record de clôture au-delà de 2.072 s'il conservait les 0,22% affichés à 18H30).

Wall Street pourrait trouver une raison supplémentaire d'inscrire de nouveaux sommets avec le 'livre beige' de la FED à 20H... s'il confirme que les taux devaient rester très bas (à zéro) en cas de croissance insuffisante.
La bourse de Francfort (+0,25%) puis Milan et Madrid (+1 et +1,2% respectivement) tirent l'Euro-Stoxx50 vers les 3.247Pts (+0,35%).

A la veille de la réunion de la BCE, 'la logique voudrait que Mario Draghi ne lance pas un programme de rachats de dettes souveraines avant la deuxième opération de TLTRO qui va avoir lieu le 11 décembre prochain', estime Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque.
L'expert a cependant tenu à rappeler que le gouverneur de la BCE 'a souvent surpris les investisseurs en allant au-devant de leurs attentes'.

S'agissant des statistiques macroéconomiques du jour, l'eurozone continue d'inquiéter puisque l'indice PMI final Markit composite de l'activité globale dans la région a reculé d'un point en séquentiel à 51,1 points le mois dernier, soit également 0,3 point de moins que l'estimation flash. De fait, la zone euro affiche un taux de croissance de l'économie à un plus bas depuis seize mois.

La contraction de l'économie française reste l'un des principaux obstacles à la croissance de la zone euro (le PMI ressort à 47,9 contre 48,2).
La progression de l'activité a en outre ralenti en Allemagne et en Espagne.

'Les derniers résultats de l'enquête montrent que les mesures adoptées par la BCE pour dynamiser la croissance de la zone euro n'ont toujours pas produit d'effet tangible sur la confiance des consommateurs et des entreprises', a commenté Chris Williamson, économiste en chef chez Markit, selon lequel 'ce constat devrait plaider pour la mise en place immédiate d'une politique de relance plus agressive, indispensable pour éviter une nouvelle récession dans la région'.
Telle semblait également la volonté de Mario Draghi si l'on en juge ses propos d'il y a deux semaines à Francfort (Allemagne).

Aux Etats-Unis, l'enquête ADP a fait état de 208.000 créations de postes dans le secteur privé en novembre, contre 233.000 le mois précédent et environ 225.000 attendus par le marché.
L'ISM des services a en revanche dépassé toutes les attentes, passant de 57,1 points en octobre à 59,3 points le mois dernier, alors que les économistes tablaient sur 57,5 à 58 points (la grande distribution se préparait un weekend de ventes records pour Thanksgiving... la réalité s'est avérée très éloignée des attentes.

Sur le front des valeurs, le CAC40 bénéficie de la hausse de Crédit Agricole (+2,58%) et le SBF120 de celle de Soitec (+6,4% à 2,33 euros) après l'annonce d'un accord de distribution avec le fabricant chinois de plaques de silicium Shanghai Simgui.

Air France-KLM progresse de son côté de 1% à près de 8,4 euros alors que les pilotes de la compagnie française ont approuvé à une courte majorité (53%) l'accord de développement de la filiale low cost Transavia.

Malgré la baisse de l'euro face au dollar (au plus bas de l'année à 1,23$, Airbus cède pour sa part 0,3% à 48,5 euros et Safran s'adjuge 0,6% à 52,7 euros dans le sillage de l'annonce de la création par les deux groupes d'une joint venture dans les lanceurs spatiaux baptisée 'Airbus Safran Launchers'.
Cette structure sera opérationnelle dès début 2015 et vise à maintenir le niveau 'exceptionnel' de qualité et de fiabilité d'Ariane 5, tout en développant une famille de lanceurs spatiaux de nouvelle génération.

Enfin, Nexity recule de 3,25% à 30 euros au lendemain de l'annonce par le groupe BPCE de sa volonté de céder dans le marché un total de 2,2 millions d'actions représentant 4% du capital et autant de droits de vote de la société immobilière.


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