Il est troublant de constater la vulnérabilité de la Bourse de Paris à la moindre contrariété, ou même au moindre fléchissement de la détermination des acheteurs.

Le CAC40 a dévissé jusqu'à -3,15% et menacé le palier des 4.500 (perte hebdo de -3,5% vers 15H35) avant de limiter un peu la casse à -2,75% (à 4.525 points).
La lourdeur de Wall Street ne fait rien pour arranger les choses: le S&P500 lâche -1,4%, le Dow Jones un peu plus de -1,5%: les opérateurs ne veulent pas partir 'chargés' à la veille d'un weekend de 3 jours (Labor Day lundi).

Le 'NFP', chiffre le plus attendu de la semaine aux Etats Unis, ne dissipe pas le risque d'une hausse de taux dès le 17 septembre prochain.
L' économie américaine a pourtant créé nettement moins d'emplois que prévu en août, d'après le Département du Travail qui a dénombré 173.000 nouveaux postes non agricoles le mois dernier, là où le consensus tablait sur 220.000.

L'administration précise que les emplois ont été créés dans les secteurs de la santé, de l'assistance sociale et des activités financières, alors que les secteurs manufacturier et minier ont perdu des postes.

Mais le taux de chômage des Etats-Unis s'est par contre contracté de 0,2 point à 5,1%, alors que les économistes l'anticipaient stable à 5,3% ou en baisse de seulement 0,1 point.
Il s'agit d'un score qui ne semble pas refléter fidèlement la réalité du marché du travail car le taux de la population active tombe à un nouveau 'plus bas' depuis que la statistique existe (1977).

'Pour le moment, les marchés de taux évaluent la probabilité d'une hausse de taux directeur par la Fed à 30% en septembre, à 42% en octobre et à 57% en décembre', précise de son côté Chris Weston, stratège de marché en chef chez IG.

Les opérateurs ont pris ce matin connaissance des commandes à l'industrie allemande: elles ressortent en baisse de 1,4% en séquentiel au mois de juillet, alors que les économistes n'anticipaient qu'une baisse de 0,6% en moyenne (chute de -5,2% des commandes en provenance de l'étranger).

'Il semble trop tôt pour voir dans ces chiffres l'impact de la Chine ou des marchés émergents, compte tenu de la volatilité mensuelle habituelle de cette statistique', juge Natixis, au vu un d'un plongeon de 9,5% des commandes à l'exportation hors zone euro.

Côté valeurs, L'action Kering dérape de -5,6%, se classant ainsi en tant que lanterne rouge de l'indice CAC 40. Goldman Sachs passe de 'neutre' à la vente, avec un objectif de cours à 12 mois ramené de 183,5 à 136,8 euros.
Lafarge et Technip complètent le tiercé des plus fortes baisses avec des pertes de -4,3 à -4,6%.

Selon le bureau d'analyses, Gucci représente un risque pour le groupe alors que le marché du luxe ralentit et que le réseau de boutiques Gucci est très étendu. Un problème que Gucci rencontre d'ailleurs au même titre que Prada.

Natixis cède 1% et se montre donc plutôt résilient face à la tendance de marché, aidé par Credit Suisse qui relève son opinion sur le titre de 'neutre' à 'surperformance', tout en ajustant son objectif de cours de 7,68 à 7,14 euros.

Neopost s'envole de 10,5% au lendemain des résultats semestriels et d'un resserrement des objectifs annuels, que Société Générale salue par un relèvement de recommandation à 'achat'.
Oddo laisse de son côté son Rating Neutre inchangé en raison d'une dynamique de croissance bénéficiaire limitée. L'objectif de cours est ajusté à 39 E (contre 48,5 E).

Boiron recule par contre de 1,6% à la suite de ses semestriels : le fabricant de médicaments homéopathiques a dévoilé un résultat opérationnel en hausse au premier semestre, mais un peu inférieur aux attentes des analystes. Oddo suite à cette publication confirme son opinion Neutre sur la valeur avec un objectif de cours de 90,50 E.

Invest Securities relève sa recommandation sur Gemalto de 'neutre' à 'achat' et son objectif de cours de 70 à 74 euros, soit un potentiel de progression de 19%, au lendemain d'un accord avec Samsung autour de Samsung Pay.



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