La bourse de Paris en termine au plus bas du jour: le CAC40 s'enfonce sous les 4.950 avec une perte de -2,6% à 4.927Pts.

Wall Street a beau résister de façon quasi inespérée au mouvement de repli mondial des indices boursiers (suite au krach des bourses chinoises ce matin), l'Euro-Stoxx50 dévisse de -2,4% (Francfort de -2,56%, Milan de -3%).

Dans le même temps, le Dow Jones ne lâche que -0,72% et le 'S&P' -0,5%, le Nasdaq -0,78%... des scores qui donnent à penser qu'il ne s'est rien passé ce matin en Asie et pas grand chose en Europe.

La Bourse de Shanghaï s'est pourtant effondrée de -8,5% ce lundi matin (le SSE subit son pire repli depuis 8 ans, malgré les rachats massifs du CSFC puis l'interdiction des ventes à découvert), contaminant Hong kong qui a décroché de -3,7%

'La cause de cet accès de faiblesse provient des inquiétudes croissantes entourant la santé de l'économie chinoise, la deuxième mondiale, après des données montrant la faiblesse des performances du secteur industriel', décrypte Tony Cross, analyste chez Trustnet Direct.

L'Empire du Milieu a il est vrai fait état en fin de semaine dernière d'un PMI Caixin/Markit d'activité du secteur manufacturier à son plus bas niveau depuis 15 mois.
D'après des données publiées par le Bureau national des statistiques, les bénéfices des entreprises industrielles chinoises ont par ailleurs reculé de 0,3% d'une année sur l'autre en juin.

Les opérateurs se montrent d'autant plus prudents que la Fed devrait préciser ses intentions à l'issue de son FOMC mercredi, à la veille de la publication de la première estimation du PIB américain au titre du deuxième trimestre et à l'avant-veille de l'estimation préliminaire de l'inflation dans la zone euro pour le mois en cours.

La Réserve fédérale pourrait donner des indications précieuses quant à un relèvement de ses taux directeurs, dans une optique de normalisation de sa politique monétaire et dans un contexte d'amélioration globale du marché de l'emploi américain.

Des incertitudes concernant l'économie mondiale pourraient néanmoins amener les membres du comité de politique monétaire de l'institution à temporiser, notamment en cas de trop grande instabilité des marchés financiers.

En Europe, la réouverture possible de la Bourse d'Athènes demain, après un mois de fermeture, est susceptible de constituer un facteur de déstabilisation des marchés cette semaine. Toujours à propos de l'interminable dossier grec, les négociations autour du troisième plan d'aide doivent débuter sous peu.

Du côté des indicateurs publiés l'indice Ifo, qui évalue le climat des affaires en Allemagne, a progressé timidement en juillet pour ressortir à 108 points, soit une hausse de 0,5 point en séquentiel, alors que les économistes l'attendaient à peu près stable d'un mois sur l'autre.

La perspective d'un prêt de 82MdsE sur 3 ans à la Grèce écarte le risque d'un 'Grexit' et rassure les milieux d'affaires allemands.

Enfin un 'bon' chiffre aux Etats Unis ce lundi avec les commandes de biens durables qui ont rebondi de 3,4% en rythme séquentiel le mois dernier. Les données du Département du Commerce reflètent une progression un peu plus soutenue que celle attendue en moyenne par les économistes (+3%) et qui fait suite à une contraction de 2,1% en mai, chiffre légèrement révisé par rapport à l'estimation initiale qui était de -2,2%.

Enfin, s'agissant des valeurs, les entreprises exportatrices souffrent de la remontée de l'euro (+1% face au dollar à 1,1095), à l'image d'Airbus Group, de Zodiac Aéro et de Safran (respectivement -4,4%).

Très exposé à la Chine, l'équipementier automobile Valeo abandonne pour sa part 5,4% en dépit du relèvement ce matin de ses objectifs pour l'exercice 2015. Peugeot et Lafarge passent le cap des -3,8% à la baisse, Cap Gemini décroche de -3,5% et Accor de -3,3%... et aucune valeur du CAC ne termine en territoire positif.

Last but not least, l'action NextRadioTV flambe de 15% dans le sillage de l'annonce d'un partenariat stratégique multimédia en France et à l'international avec le groupe de télécommunications Altice.
Ledit partenariat suppose à terme le contrôle de NextRadioTV, propriétaire de BFM TV, de BFM Business ou encore de RMC.



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