Paris entame le mois d'août sur une note positive (+0,6% à 90 minutes de la clôture), malgré le plongeon de -16% d'Athènes, malgré des PMI décevants en Chine, en France et carrément alarmants en Grèce.
C'est en fait une sorte de tradition cette année (elle n'a connu qu'une seule exception début mars), quel que soit l'environnement économique ou l'actualité des entreprises.

Le CAC40, tiré par les valeurs 'télécom', aligne une cinquième séance de hausse d'affilée et franchit résolument le cap des 5.100Pts, avec un zénith intraday de 5.125Pts: l'indice pourrait inscrire sa meilleure clôture depuis le 20 juillet.

'Techniquement, la hausse peut se prolonger jusqu'à la résistance des 5.170/5.200 points', estiment les équipes de Barclays Bourse. Pour l'heure, l'indice phare engrange 0,7% à 5.119 points.

Du côté des indicateurs, c'est la 'journée des directeurs d'achats': cela avait plutôt mal commencé, avec la publication d'un PMI chinois en recul de 50,2 à 50... auquel personne ne croit, un autre institut chinois baptisé Caixin ayant mis en évidence un plongeon du PMI de 49,4 vers 47,8 au mois de juillet.

Plus près de nous, l'indice PMI final Markit pour l'industrie manufacturière de l'Eurozone a grappillé 0,2 point par rapport à sa dernière estimation flash à 52,4 points le mois dernier et reste donc proche du plus haut de 14 mois enregistré en juin (52,5 points).

'Ce sont les Pays-Bas, l'Espagne et l'Italie qui enregistrent les meilleures performances au cours du mois, les fabricants italiens signalant la plus forte expansion de l'activité depuis plus de quatre ans en juillet', a détaillé Chris Williamson, chief economist à Markit.

La France connait en revanche un sévère come de frein en juillet avec une baisse de -1,1Pt et une rechute sous le seuil technique des 50 (à 49,6 contre 50,7); l'Allemagne se maintien juste avec un score de 51,8 contre 51,9 mais pourrait commencer à souffrir du ralentissement chinois.

Outre Atlantique, les dépenses des ménages ont été revus à la baisse au mois de mai (à +0,7% contre +0,9% initialement)et le chiffre des dépenses du mois de juin (+0,2%, moins de la moitié du consensus) est très décevant, malgré une hausse de +0,4% des revenus.

En ce qui concerne l'inflation, la jauge 'PCE' la plus suivie par la FED est quasiment au point mort en juin avec +0,2% et +0,1% hors énergie.

Ceci peut expliquer la morosité de Wall Street avec des indices US qui s'effritent de -0,1% (S&P500) à -0,3% (Dow Jones)... mais le Nasdaq continue de faire cavalier seul avec +0,25%.

Sur le front des valeurs, Veolia Environnement chute de -2%, après avoir fait état ce matin de comptes semestriels probants, avec en particulier un bénéfice net courant part du groupe multiplié par plus de 2 à 321 millions d'euros et un EBIT courant en progression de 35,2% (+24,6% à périmètre et change constants) à 712 millions.
L'entreprise dirigée par Antoine Frérot a en outre réitéré ses objectifs 2015, notamment une croissance du chiffre d'affaires, une nouvelle hausse de l'Ebitda et de l'Ebit courant ainsi que la poursuite de l'exécution du plan de 750 millions d'euros d'économies.
Le titre affiche cependant la 3ème plus forte baisse de l'indice phare, dans un contexte de prises de bénéfices qui affecte également Peugeot (-2,3%) puis Technip (-2,8%).

Si le marché français des voitures particulières neuves a augmenté de 2,3% le mois dernier en données brutes comme à nombre de jours ouvrables comparable, les deux géants nationaux ont en effet vu leurs ventes se contracter légèrement.

Les valeurs liées aux matières premières souffrent pour leur part d'un ravivement des craintes concernant le pétrole et les métaux après les chiffres décevants de l'activité manufactuière chinoise. ArcelorMittal cède par exemple 0,7%, Vallourec ou CGG perdent -3 et -4,2% respectivement.

A contrario, Thales engrange 1,3% après l'annonce d'un contrat de près d'un milliard d'euros pour la rénovation d'une partie du réseau métropolitain de Londres.

Enfin, Numericable-SFR prend +2,5% alors que sa maison-mère Altice a procédé à l'acquisition de 1.298.398 actions de l'opérateur télécoms pour un montant de près de 64,6 millions d'euros.


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