Le CAC40 ne cède 'que' -5,35% à 4.383Pts, après avoir affiché jusqu'à -8,2%: l'indice phare évoluait alors au contact des 4230Pts, en territoire négatif depuis le 1er janvier.
L'Euro-Stoxx50 dévisse de -5,35% également, à 3.073Pts après avoir effectué vers 15H35 une incursion sous les 3.000Pts (cela représentait -5% depuis le 1er janvier).

Les indices US étaient déjà dans le rouge sur 2015 depuis jeudi dernier et ils ont flirté avec leurs planchers d'octobre dernier en début de séance.

La Maison Blanche et la FED peuvent bien 'envoyer tout ce qu'elles ont sous la main' (c'est à dire mobiliser les grandes banques d'affaires agissant comme 'plunge protection team', faire circuler des rumeurs sympathiques sur la poursuite d'une politique d'argent gratuit, prier les fonds de retraite de profiter des soldes, etc.), cela ne changera rien au fait qu'un vrai krach boursier à bien eu lieu.

Il s'agit d'un scénario original, d'abord du point de vue du 'timing' (au mois d'août... avant, pendant puis au lendemain des '3 sorcières) puis du scénario intraday avec un Nasdaq Composite ouvrant chute libre de -8,2% tandis que le Dow Jones perdait -1.000Pts.

Peu importe que les cours remontent à Wall Street et que les 'pompiers' des marchés fassent leur boulot avec la délicatesse d'un bulldozer en surrégime sur ordre de la FED, pour nombre d'opérateurs, c'est 'game over'.

Et quelle torpille sous la ligne de flottaison du discours hégémonique présentant les actions comme presque aussi sures et tellement ^plus rentables que les bons du Trésor !

Les marchés financiers ont affiché des écarts intraday dont les spéculateurs les plus 'risque tout' (avec des leviers de forcenés) ne se remettront pas, notamment sur le FOREX avec un brutal décalage du Dollar à la baisse (le plus violent depuis 3 ans) alors que l'anticipation d'une hausse de taux par la FED mi-septembre s'évanouit littéralement.

Une chute de -2,5% du billet vert, voilà encore une très mauvaise configuration technique pour l'Europe alors que la Chine apparait soudain sur la mauvaise pente en terme de croissance.

Car c'est également la journée où les discours fallacieux sur la croissance chinoise volent en éclat.

Et non, cela fait bien longtemps que la croissance chinoise n'avoisine plus les 7%... et si c'était encore du +5%, ce serait bien plus favorable que ce que les chiffres de consommation d'électricité et de négoce de conteneurs suggèrent.

Oui, les marchés se mentaient depuis des trimestres, parce que la vérité était 'trop moche' pour être divulguée 'tel que'... et que personne n'avait envie de l'entendre, même murmurée.

Ce sont finalement les milieux d'affaires chinois qui ont dissipé les illusions des 'experts' occidentaux en faisant s'effondrer Shanghai de -8,5% ce lundi matin (et de -38% en 2 mois)... ce qui a provoqué une réaction en chaine de Tokyo (-4,6%) à Taïwan (-7%), Singapour (-4%) ou Bombay (-6%).

Pour en revenir aux places européennes, toutes les caractéristiques d'un Krach ont été réunies ce lundi avec notamment un emballement algorithmique et une absence de contrepartie jamais vue depuis le 6 mais 2010.

Sans oublier un Nasdaq Composite affichant un 'gap' baissier de -400Pts, du jamais vu depuis 1987, voir jamais de son histoire.

Une reprise en main musclée se dessine donc ce soir à Wall Street avec des pertes réduites à moins de 1% de repli à la mi-séance... une résilience qui devient grotesque tant le contexte rend absurde la remontée du Nasdaq à l'équilibre, comme s'il échappait à l'attraction terrestre.

Signe de la globalité du phénomène et de son extrême gravité, les marchés des changes sont complètement déstabilisés, la volatilité explose avec un Euro grimpant jusqu'à 1,117$ (soit +2,8% et +1,5% ce soir) et un yen qui remontait également comme une fusée, alors même que Tokyo dévissait ce matin.

Tout le monde pointe du doigt la Chine qui serait également responsable du bain de sang sur les matières premières et en particulier le pétrole avec une désintégration de -5% à 38,2$ (après une incursion sous 38$).

A Paris, Total dévisse de -8%, Technip de -7,1%, Maurel et Prom affichait -9%; Engie et Kering lâchaient -7,1% et -8,2%.
Aucune valeur du CAC40 ne perd moins de 3% mais Peugeot et Renault affichaient jusqu'à -9%, des défensives comme Pernod ou Accor, de -7 à -7,5%.




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