Les jeudi donnent décidément lieu à des scénarios improbables et en pratique, carrément ingérables (comme le 16/10 par exemple).
Le CAC40 a en effet perdu très exactement 100Pts entre 4.151 à 10H et 4.051 à 12H30 (-2,5% en ligne droite, les acheteurs de la première heure se retrouvaient à l'agonie) puis un redressement jusque vers 4.100Pts (et deux heure de stagnation à ce niveau entre 13H50 et 15H50) avant que les acheteurs reprennent la main et propulsent le CAC40 vers 4.130Pts (+0,5%).

Les opérateurs avaient reçu comme une douche froide l'avertissement d'Andrea Enria (le président l'Autorité bancaire européenne) qui conseille 'de ne pas se sentir trop confiant après les tests de résistance de la Banque centrale européenne, même si les banques affichaient des ratios supérieurs aux minimum requis'.

A Wall Street, c'est le Dow Jones qui donne le sentiment que l'euphorie prédomine à la veille du mois d'octobre (qui va se solder par une hausse de 0,5 à +1%)... mais la hausse du 'Dow' (+0,7%) est biaisée par l'envol de +9% de Visa après ses trimestriels (le Nasdaq recule de -0,33%, le 'S&P' reste stable).
Côté statistiques, le PIB américain a décéléré moins que prévu au troisième trimestre (de 4,6% vers 3,5%), d'après l'estimation avancée du Département du Commerce.

Les économistes s'attendaient à ce que la croissance du PIB du troisième trimestre ne ressorte plus qu'aux environs de +3% en rythme annuel.

Par ailleurs, le Département américain du Travail a dénombré 287.000 nouveaux inscrits hebdomadaires au chômage lors de la semaine close le 25 octobre, contre 284.000 au terme de la semaine précédente (chiffre révisé de 283.000 contre 281.000 attendu).

Mercredi soir, le FOMC (réunion de la FED) a comme prévu annoncé la fin de son programme d'assouplissement quantitatif (QE3) et indiqué continuer de prévoir un maintien des taux directeurs entre 0% et 0,25% pour 'une période considérable'.

'Cependant, le ton du communiqué de la Fed est apparu plus ferme qu'attendu', note cependant Barclays Bourse, pour qui elle s'est 'clairement montrée prête à remonter ses taux plus rapidement que prévu si l'amélioration de la conjoncture économique le justifiait'.

D'après Stan Shamu, stratégiste de marchés chez IG, les analystes sentent que le terme de 'période considérable' pourrait disparaitre en décembre, lorsque la Fed dévoilera des projections mises à jour.

L'actualité se concentre également une nouvelle fois sur les publications trimestrielle, notamment celle d'Alcatel-Lucent qui s'envole de 15% grâce à une réduction sensible de sa perte nette (mais le chiffre d'affaire se contracte aux Etats Unis et la consommation de cash reste élevée).

L'équipementier télécoms prend ainsi nettement la tête du CAC40, devant Renault (+3%) et Technip (+5%), le constructeur automobile et le groupe parapétrolier profitant eux-aussi de leurs points d'activités.

Le opérateurs se délestent en revanche des valeurs bancaires avec BNP-Paribas et Sté Générale (-1%), alors que Crédit Agricole prend +1,4% contre -2,5% ce matin (ça part dans tous les sens).

En dehors du CAC40, la communauté financière salue aussi les publications de TF1 (+5%), de Bureau Veritas (+4,6%), mais sanctionne Suez Environnement (-1,5%) et Sopra (-6%).
CGG Veritas met les pieds dans le vide sous 5E et plonge déjà de -8% vers 4,55E.

Crédit Suisse ne conseille plus de vendre l'action Euler Hermes (+0,5%). Après un point d'activité trimestriel en ligne avec les attentes, les analystes ont relevé le titre de la position négative de 'sous-performance' à 'neutre'. L'objectif de cours est maintenu à 78 euros.


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