Le CAC40 explose littéralement de +2,8% (+115Pts à 4.352), l'Euro-Stoxx50 de +2,75% à 3.190Pts.

Tout va bien, la crise est loin derrière, la croissance est de retour aux Etats Unis et elle va tirer la planète entière pouvait-on entendre hier soir à Wall Street avec l'établissement d'un 44ème record historique par le 'S&P' (et qui n'était que le prélude au 45ème signé ce vendredi à 2.070Pts, soit +0,84%).

Tout va si bien que c'est la mobilisation générale des banques centrales contre le ralentissement économique et les menaces de déflation !

Après la banque centrale du Japon fin octobre (monétisation intégrale de sa dette, impression illimitée de liquidités), Mario Draghi confirme lui aussi (depuis Francfort ce matin) la mise oeuvre 'sans délai' de toutes les stratégies de rachat d'actifs à sa disposition.

La BCE a annoncé officiellement dans la foulée avoir commencé à acheter des titres ABS (asset-backed securities).
La banque populaire (centrale) de Chine crée la surprise en annonçant après la clôture des marchés une réduction de 25Pts de son taux directeur à 2,75% contre 3%: but avoué... combattre le ralentissement de la croissance sous les 7,5%.

Les bourses exultent (entre +2,5% à +3% de hausse en Europe ce vendredi)... mais cette charge héroïque ne signifie t'elle pas que la déflation s'est d'ores et déjà emparé de nos économies ?

A Wall Street, c'est la journée des '3 sorcières' et on ne s'embarrasse pas de questions existentielles: +1% sur le Dow Jones à 17.895Pts (record historique de points gagnés en 5 semaines avec +2.040), pas moins de 12 records en 16 séances pour le 'S&P' (du jamais vu depuis mars 1998).

Tout devient complètement hors norme dans cette hausse et plus la bulle des actifs gonfle au détriment de l'économie réelle, plus les banques centrales en rajoutent dans le registre 'stratégie expérimentale qui jusqu'à présent ne fonctionne pas et dont personne ne sait où elle va nous mener... mais les marchés nous demandent d'imprimer encore et encore, alors on double la cadence'.
A Paris, c'est simple: pas un titre en repli, des banques qui gagnent entre +3 et +4,5% et les valeurs de rendement (comme Orange ou Numéricâble qui s'envolent comme des fusées).


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