Les robots ont payé jusqu'à la dernière minute (expiration des options sur actions) permettant au CAC40 d'afficher un score 'feu d'artifices' de +2,67% à 4.347Pts sur un gain hebdomadaire de +3,5%.
L'Euro-Stoxx50 n'est pas en reste avec une envolée de +3% à 3.194Pts, un véritable 'petit miracle' vu la teneur des statistiques publiées ces derniers jours et qui sont franchement décevantes, surtout comparé aux chiffres US.
Mais Mario Draghi s'est appliqué à regonfler le moral des investisseurs, en se déclarant très proactif concernant les rachats d'actifs de la BCE, le problème de la déflation devient clairement une urgence.

En Chine, c'est le ralentissement de la croissance qui pose problème et la banque populaire de Chine annonce la réduction inattendue de vingt-cinq points de base du taux directeur à 2,75% (après la clôture des marchés et avant un weekend... étrange 'timing').
Cette initiative devrait logiquement soutenir les sociétés 'exportatrices' mais donner surtout un salutaire 'bol d'oxygène' aux grandes entreprises nationales qui souffrent du coût de leur endettement.

'Les valeurs chinoises exposées à l'international, bénéficiant d'un effet de change favorable, sont aujourd'hui les plus attractives', souscrivaient ce matin les équipes de Quilvest Gestion.

Dans un tel contexte, la faiblesse de l'euro (retombé vers 1,23900$) et la dynamique haussière d'une vigueur historique à Wall Street font le reste.

Car à Wall Street toutes les sortes de records possible sont battus: +2040Pts sur le Dow Jones (qui tutoie 17.900) durant le seul terme de novembre (17 octobre/21 novembre) qui s'achève ce soir, +250Pts sur le 'S&P' qui explose au-dessus des 2.050Pts pour flamber vers 2.070Pts, record de nombre de records absolus en 3 semaines, record de nombre de séances de hausse (20 sur 25 et le cumul des 5 séances de repli -soit une par semaine- atteint tout juste -1%).

En l'absence de donnée macroéconomique notable, les investisseurs applaudissent à tout rompre le discours qu'a prononcé Mario Draghi à Francfort (Allemagne).
Alors que les indicateurs décevants se succèdent dans la zone euro et que l'économie allemande donne de sérieux signes d'essoufflement, le gouverneur de la BCE, manifestement de plus en plus conscient du danger, a déclaré que l'institution était disposée à étendre ses rachats d'actifs si nécessaire.

On pourrait donc se diriger vers un 'quantitative easing à l'européenne', programme voué à écarter la menace de la déflation et qui soutiendrait les marchés actions.

'Nous sommes prêt à recalibrer l'ampleur, le rythme et la composition de nos achats (d'actifs) si nécessaire pour remplir notre mandat' et ce 'sans délai indu', a indiqué Mario Draghi, selon lequel il est 'essentiel de rapprocher l'inflation en zone euro de son objectif, ce sans délai'.

Les opérateurs se ruent sur 'le risque' (à fort 'béta'), comme en témoignent les hausses de Nexans (+5,6%), de Saint Gobain (+5,5%), d'Alcatel-Lucent et Orange (+5%), de Total (+4,3%) et Vallourec (+4,6%), des banques dans leur ensemble (avec +4,3% sur Sté Générale), d'Airbus Group (+3%), qui a par ailleurs officialisé une commande de 50 long-courriers de la compagnie américaine Delta, et de Technip (+3%), cette dernière valeur bénéficiant qui plus est de rachats à bons comptes après le net repli d'hier, consécutif à l'officialisation de son offre de rachat - non retenue - de CGG.

Bouygues s'adjuge pour sa part 3,9% à 30E alors que Dexter Goei, directeur général d'Altice, a manifesté hier soir son intérêt pour Bouygues Telecom à l'occasion d'une conférence qui s'est tenue à Barcelone (Espagne).

Enfin, Sanofi, qui avait ouvert en baisse, engrange au final 1,2% à 75,9 euros malgré la déception des analystes au lendemain d'un séminaire de recherche et développement (R&D) peu encourageant pour les mois à venir.



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