Avec un score de -2,9% à 90 minutes de la clôture, les 3% gagnés vendredi ne seront bientôt plus qu'un souvenir, une simple parenthèse haussière, presque une anomalie dans un contexte où 3 séance sur 4 sont dominées par les pressions vendeuses.

Les lundis sont meurtriers: la semaine dernière éclatait le scandale Volkswagen, aujourd'hui c'est le référendum catalan en faveur de l'indépendance qui sème le trouble, même si une sécession d'avec l'Espagne est encore loin d'être approuvée, y compris par les catalans eux-mêmes (le scrutin de ce weekend n'avait pas de valeur constitutionnelle, ce n'était qu'un sondage grandeur nature, sans 'passage à l'acte').

Le CAC40 est de retour sur 4.350Pts, l'Euro-Stoxx50 décroche de -2,5% et à Wall Street, le Dow Jones lâche -1%, mais le Nasdaq cède déjà 1,5% en 40 minutes de cotations.

'Les marchés ont commencé la semaine du mauvais pied, dans le sillage du courant vendeur vendredi à Wall Street et d'une chute de 8,8% des profits industriels en Chine, leur plus forte baisse depuis 2011', indique Tony Cross, analyste marchés de Trustnet Direct.

'Des propos d'un membre du conseil des gouverneurs de la BCE, pensant que l'économie européenne est sur le bon chemin, suffisent à arrêter tout espoir de nouvel assouplissement quantitatif, ce qui met les marchés actions sous pression', ajoute-t-on chez ADS Securities.

La semaine s'annonce particulièrement riche en données statistiques, notamment en Europe avec par exemple les indices du sentiment économique de la Commission européenne et les indices PMI manufacturiers de Markit.

Parmi les autres statistiques notables sur le vieux continent, figurent par exemple les chiffres du chômage en Allemagne et dans la zone euro, la croissance du PIB du Royaume Uni et les dépenses de consommation des ménages français.

Aux Etats-Unis, les opérateurs ont pris connaissance à 14h30 des revenus et dépenses des ménages. Les gains ont progressé de 0,3% en août, légèrement en deçà du consensus qui tablait sur +0,4%.

Les dépenses des américains ont pour leur part augmenté de 0,4%, 0,1 point de plus qu'attendu par le consensus, après +0,3% en juillet.

Du coté des valeurs, le CAC40 est entrainé par le fond par le secteur automobile et le luxe, avec Peugeot et Kering à -5,3% sur le CAC40 (Renault chutant de -5% malgré l'annonce d'un projet avec Dong Dongfeng: Renault Automotive Company (DRAC) a annoncé la production de son premier véhicule électrique en Chine, à l'occasion de la visite de ZHU Yangfeng, président de Dongfeng Group, au Technocentre du constructeur français au losange).

Au sein du SBF-120, Faurecia lâche également -4,8%, Montupet -5,4%... mais c'est Vallourec qui ferme la marche avec -5,9% à 7,82E, au plus bas depuis 11 ans.

Edenred est stable soutenu par UBS qui relève sa recommandation de 'neutre' à 'achat' considérant que le marché intègre dans les cours un scénario exagérément pessimiste pour le groupe de services prépayés.

Atos ne cède que 0,8%, alors que la société de services informatiques a conclu un partenariat stratégique avec le constructeur aéronautique Airbus afin de répondre à la demande croissante de solutions de cyber sécurité.


Sanofi chute de -3% même après l'annonce que la Commission européenne (CE) a délivré une autorisation de mise sur le marché à Praluent (alirocumab) dans le traitement de l'hypercholestérolémie (développé avec le partenaire Regeneron Pharmaceuticals).

Bryan Garnier a réitéré sa recommandation 'achat' sur Orpea et remonte sa valeur intrinsèque de 72 à 76 euros, soit un potentiel de hausse de 7% pour le titre, après l'acquisition de Vitalis par le groupe de prise en charge de la dépendance.


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