Le CAC40 est parvenu à effacer la moitié de ses pertes initiales (presque -5% à 4.820) avec une remontée jusqu'au contact des 4.945Pts.
La tendance s'alourdit de nouveau à 1H de la clôture avec un CAC40 en recul de -3,25% à 4.895... et surtout déjà plus de 4,2MdsE échangés (l'Euro-Stoxx50 lâche -3,4% à 3.513Pts).

La préservation des 4.830Pts est jugée cruciale par beaucoup de chartiste et pour y parvenir, la BCE peut s'impliquer -à coup de planche à billet- dans la bataille contre les forces correctives.
L'Euro qui s'était enfoncé jusque vers 1,0970/$ la nuit dernière se stabilise vers 1,1150$.

Pour contenir le mouvement de repli, des communicants qui jouent la carte du 'coup de bluff' de la part de la Grèce, expliquent qu'effectivement, de nouvelles propositions pourraient être faites à Athènes.

Celles du jour sont tombées à plat et JC Juncker déclare se sentir trahi: il n'y a selon lui qu'un coupable dans le scénario d'un divorce intra-européen: c'est la Grèce (un avis que ne partage pas forcément 'DSK' qui estime que le FMI a peut-être également de petites choses à se reprocher dans la façon de gérer la 1ère crise de 2010).

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras confirme la tenue d'un référendum le 5 juillet prochain sur l'approbation ou non de l'austérité proposée par la Troïka.
L'exécutif qui n'a pas réussi à lier des concessions sur les demandes du FMI avec une restructuration de la dette grecque milite en faveur d'un 'non' préfigure une sortie de la Grèce de l'eurozone.
Les intervenants réagissent d'autant plus mal que cette issue n'était pas franchement envisagée jusqu'à ce week-end.
Pour ne rien arranger, la bourse de Shanghai s'effondrait de -8% à la mi-séance après -7,5% vendredi (le SSE en a terminé à -3,3%, ce qui évite de parler de 'désastre' ou de 'krach'... à 1% près).

Economiste en chef chez Oddo Securities, Bruno Cavalier juge que 'la rupture des relations entre la Grèce et le reste de l'Europe est désormais consommée'. Et de souligner: 'demain, 30 juin, la Grèce sortira du programme d'aide de 2012 sans aucune ligne de crédit. Elle fera défaut vis-à-vis du FMI, et sans doute d'ici peu vis-à-vis d'elle-même (paiement des fonctionnaires en IOU (reconnaissances de dettes) ).'

De leur côté, les équipes d'Aurel BGC relaient les propos du turbulent ministre grec de l'Economie Yanis Varoufakis, qui a confié au 'Bild' que la chancelière allemande Angela Merkel détient selon lui 'la clef' pour dénouer la crise actuelle.

Par ailleurs, nonobstant l'annonce du référendum précité, le gouvernement grec reste(rait) 'ouvert à de nouvelles propositions des institutions' et l'exécutif pourrait appeler à l'approbation dudit scrutin en cas de propositions 'bien meilleures'.

Pour l'heure, 'des informations évoquant de nouvelles propositions de la Commission européenne commencent à circuler sur le marché depuis peu', tempère également Tony Cross, analyste marchés chez Trustnet Direct.

'Maintenant que la Grèce a pratiquement les deux pieds dans le vide, des concessions pourraient apparaitre des deux côtés (Grèce et créanciers) afin de faire avancer les choses', renchérit enfin un gérant de Barclays Bourse.

La peur de tomber dans le précipice rend les indicateurs macroéconomiques du jour totalement inaudibles à l'image du recul modeste des indices ESI de la Consommation européenne qui mesurent le sentiment économique et ont abandonné 0,3 point en séquentiel dans l'eurozone à 103,5 points ce mois-ci. Publiées en milieu d'après-midi, les promesses de logements aux Etats-Unis ont de leur côté crû de 0,9% entre avril et mai, après +1,2% entre mars et avril.

Si le consensus était plus optimiste, tablant sur une hausse de l'ordre de 1,4%, il s'agit toutefois d'un plus haut de 9 ans pour cet indicateur.

A Wall Street, les -1,5% redoutés ce matin ne sont pas au rendez-vous puisque le Dow Jones, le Nasdaq et le 'S&P' cèdent tout au plus -0,9%

S'agissant des valeurs, les bancaires paient sans surprise le plus lourd tribut au clash entre la Grèce et ses créanciers puisque BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole cèdent respectivement de -4,3 à -4,45%, soit les 3 plus fortes baisses de l'indice phare... et AXA complète le quarté avec -4,35%.

Enfin, Alstom abandonne 2,2% sur fond de l'ouveture d'une enquête de l'AMF concernant le déficit de communication financière et de sincérité des comptes du groupe industriel.

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