Le CAC40 (+0,94% à 4.963,5) pulvérise de nouveaux records annuels et même historiques s'agissant du CAC 'GR' (à 11.444 au final et 11.470Pts au plus haut du jour).

Le CAC40 en termine une douzaine de points sur ses plus hauts du jour mais affiche +16,2% depuis le 1er janvier (meilleure entame d'année depuis 1991).

Les places européennes surperforment largement Wall Street ('S&P' grappille +0,17%, Dow Jones en hausse de 0,2%), Milan et Francfort gagnent +1% et +1,23%)... et Londres prend 0,6% (record absolu intraday égalé en clôture).

Les marchés peuvent rendre grâce à la BCE qui délivre un message optimiste sur la croissance (révisé à la hausse) et surtout dévoile une anticipation 'parfaite' de 1,8% d'inflation en 2017 (son objectif reste 2%) !

La BCE confirme le lancement le 9 mars prochain d'un programme de rachats d'actifs de 60 milliards d'euros par mois pour relancer la croissance de l'eurozone et juguler la menace de la déflation.

'Nous conduirons (ces rachats d'actifs) jusqu'à ce que l'on observe un ajustement durable du rythme d'inflation à notre objectif d'un taux inférieur, mais proche de 2% sur le moyen terme', a rappelé Mario Draghi dès le préambule de son discours.

Cela signifie que le programme de rachats pourrait se poursuivre aussi longtemps que nécessaire au-delà de septembre 2016 (pourquoi pas un 'QE' de 2.000MdsE ? Le crédit se crée à volonté depuis l'automne 2008).

Mario Draghi a confirmé que la BCE avait déjà atteint un de ses objectifs majeurs, et notamment la quasi disparition de la 'fragmentation' des dettes européennes.

Autre bonne nouvelle : ses analystes ont révisé en hausse les prévisions de croissance du PIB de la zone euro à 1,5% pour 2015 et à 1,9% pour 2016. Ils l'ont également fixée à 2,1% pour 2017... avec une inflation relevée de +1,5 à +1,8% d'ici 2 ans.

La perspective du déploiement imminent du 'QE' ('quantitative easing') n'est pas sans incidence sur le cours de l'euro, qui s'enfonce désormais sous les 1,10/$, à 1,0990, en direction des 1,0850, prochain support long terme): voilà une baisse qui a vocation à profiter aux entreprises exportatrices européennes comme le démontre l'envol d'Airbus de +4,75% vers 59,2E, nouveau record absolu.

Dans ce climat d'euphorie, les indicateurs américains du jour, quoiqu'assez mitigés, n'ont eu aucun impact sur la tendance.

Des chiffres décevants même avec la progression surprise du nombre d'inscrits hebdomadaires au chômage, passés de 313.000 à 320.000 alors que le consensus escomptait un repli autour de 295.000 (après +33.000 la semaine passée).

La productivité du secteur non agricole aux Etats-Unis a, elle, chuté de 2,2% en rythme annualisé au quatrième trimestre 2014, un chiffre révisé par rapport à l'estimation préliminaire du Département du Travail de -1,8%, mais moins pire que la diminution de 2,4% anticipée par les économistes.

Enfin, les commandes à l'industrie se sont repliées de 0,2% aux Etats-Unis en janvier, après une diminution de 3,5% et contre une stabilité attendue (notons qu'elle a chuté de -3,9% en Allemagne en janvier).
Malgré ces chiffres plutôt médiocres dans l'absolu, le Dollar est allé chercher un nouveau zénith de 1,1007 face à l'Euro (au + haut depuis le 5/9/2003).

S'agissant des valeurs, Euronext (+1%), peu habitué aux premières loges, figure actuellement parmi les très bons élèves du SBF 120 alors que les analystes estiment que l'opérateur boursier devrait bénéficier des injections de la BCE et du retour des investisseurs sur les actifs risqués et rémunérateurs.

Numericable-SFR grimpe de son côté de 4,35% dans le sillage de résultats annuels 2014 'conformes aux attentes'.

Sur le CAC 40, Airbus devance Accor avec +3,75%... puis Safran +3%, Carrefour et Essilor (+2,35%... avec un nouveau record absolu à 107E).
A l'autre bout du palmarès, EDF (-2,5%) pâtit toujours des propos de l'Elysée en faveur d'un rapprochement avec Areva (stable) et Gemalto a reculé de +2,6% après avoir progressé d'autant au cours des 1ers échanges.



Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.