Le marché parisien clôture pratiquement au plus bas du jour (-3,42%), victime d'une vague de liquidation manifeste avec 5,5MdsE d'échangés sur le CAC40 (contre 3,3MdsE la veille).

Les indices qui subissent leur 3ème pire séance de l'année ont été tirés vers le bas par les valeurs du secteur automobile puisque les constructeurs et équipementiers décrochent de -7% en moyenne dans le sillage de 'VW' (-18,5% à Francfort, d'où une chute de -3,8% du DAX30... Volkswagen s'effondrant de -35% en 48H).

En comparaison, indices US qui chutent de -1,5% vers 18H30 font en réalité preuve de résilience par rapport à un CAC40 qui s'enfonce vers 4.428Pts, c'est à dire à 1% de son plancher de clôture du 24 août.

L'acte de contrition de Mr Winterkorn (le CEO de Volkswagen) qui se déclare 'infiniment désolé' apparaît au mieux surréaliste face aux centaines de milliards de capitalisation boursière évaporées en 48H dans l'Eurozone et aux USA (Fiat Chrysler plonge de -6%).

Tous les regrets du monde -et le limogeage imminent de l'équipe dirigeante de VW- ne rattraperont pas les conséquences financières de la faute avouée (qui concerne 11 millions de véhicules) mais qui ne sera pas pardonnée.

'Le problème VW est en train de se transformer en une crise sectorielle', résumaient ce matin les équipes d'UBS, qui s'attendent à ce que 'les événements actuels remettent en lumière la réglementation européenne actuelle sur les émissions de gaz à effet de serre, avec des objectifs de rejets qui demeurent déconnectés de la réalité et des normes en matière de NOx difficiles à appliquer'.

Cet épisode pourrait même annoncer la fin du diesel en Europe du point de vue du broker helvète.

Epinglé en fin de semaine dernière par l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA), le géant allemand de l'automobile a admis ce mardi que 11 millions de ses véhicules vendus dans le monde étaient équipés d'un logiciel de trucage aux tests antipollution. Il risque désormais de devoir s'acquitter d'une amende de plusieurs milliards aux Etats Unis, et d'autres pays pourraient suivre.

Alors que Volkswagen s'est vu contraint de suspendre ses ventes de véhicules diesel aux Etats-Unis, jusqu'à ce qu'il puisse prouver que ces modèles respectent bien les normes d'émissions en vigueur dans le pays, l'International Council on Clean Transportation, une ONG pour partie à l'origine du scandale, n'a pas exclu une duperie similaire en Europe.

Les investisseurs redoutent une contagion à l'ensemble du secteur, avec des constructeurs faisant eux aussi l'objet d'enquêtes débouchant sur une 'rafale' de sanctions.
Mais ce qui est plus grave pour 'VW' c'est que 11 millions de véhicules vont devoir être rappelés pour inactiver le logiciel fautif et remettre les moteurs aux normes constructeur annoncées.

En l'absence d'indicateur macroéconomique ce mardi, il n'existe de surcroît aucun catalyseur de nature à les rendre plus confiants.

Toutes les valeurs du CAC 40 terminent en territoire négatif. Valeo, Renault et Peugeot accusent 3 des 4 plus fortes baisses de l'indice phare avec des pertes respectives de -4,7%, -7,15% et -8,75%.
Au sein du SBF-120, Faurecia et Plastic Omnium sont également lanternes rouges avec de -7,6% à -8,3%.

EDF (-4,3%) n'est pas beaucoup mieux loti après une interview de son patron Jean-Bernard Lévy dans Les Echos.

Le dirigeant a détaillé la stratégie 'Cap 2030' du groupe électronucléaire, qui dans le cadre de son plan vise notamment un développement parallèle des énergies renouvelables et nucléaire, une nouvelle version de l'EPR et une ouverture sur l'international.

Le grand dessein d'EDF ne convainc visiblement pas les opérateurs...

Sté Générale (-4%) et Crédit Agricole (-3,25%) pâtissent d'une dégradation de recommandation par JP-Morgan.
Sanofi (-4,4%) pâtit de 'l'effet H.Clinton', la candidate démocrate dénonce le scandale de traitements médicaux dont les prix sont délirants et sans aucun rapport avec leur coût de production (cas d'un antibiotique dont le prix a été arbitrairement multiplié par 55 par l'acquéreur de la molécule auprès du laboratoire découvreur).
Lafarge Holcim complète le quinté perdant au sein du CAC40 avec -4,8%.



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