Les places boursières européennes perdent pied (-3% en moyenne), sur l'annonce d'une nouvelle dévaluation du yuan (la PBOC parle 'd'élargissement de la fourchette de fluctuation') qui prend out le monde de court puisque les autorités chinoises avaient averti hier que ce brutal abaissement du niveau du yuan était 'une action unique' et ne se répèterait pas.

Dans ces conditions, comment s'assurer que le processus de décrue du Yuan s'est achevé ce matin ?
Ou va t'il se poursuivre, la PBOC s'en remettant désormais 'aux lois du marché' après 10 ans d'arrimage volontariste au Dollar.

La sphère financière se retrouve plongée dans un océan d'incertitude monétaire, mais également politique (car Pékin adresse un message aux USA et au FMI, cela ne fait guère de doute).

Le CAC40 décroche de -3,33% à 4.930, après avoir déjà lâché près de 1,9% hier.
Il ne faudra pas compter sur Wall Street pour inverser la tendance puisque les indices US perdaient -2% d'entrée de jeu et chutent maintenant de -2,4% en moyenne (notamment le Dow Jones et le Nasdaq avec -2,6%).

Les Etats Unis risquent d'être pénalisés par le renforcement du Dollar face au Yuan mais également par les signes d'essoufflements qui se multiplient en Chine ces dernières semaines.

'Les investisseurs ont clairement intégré un risque de révision à la baisse des bénéfices par action (BPA) des grandes entreprises américaines (impact comptable et sur les ventes à l'étranger) si le dollar connaît encore une forte appréciation dans les prochain jours', corrobore-t-on chez Aurel BGC.

Pour la deuxième séance de rang, le dossier chinois éclipse totalement l'aide de 85 milliards d'euros dont bénéficiera la Grèce. Précisons tout de même qu'en échange d'une batterie de réformes à mettre en place immédiatement, le gouvernement d'Alexis Tsipras a obtenu la possibilité de recapitaliser les banques du pays et de couvrir les besoins de refinancement pendant 3 ans. 'La Grèce devrait payer à temps les 3,4 milliards d'euros d'obligation arrivant à maturité détenues par la BCE le 20 août prochain', pronostique Aurel BGC.

S'agissant des valeurs, la remontée de l'euro (+1% à 1,115/$) plombe Airbus Group (-5,4%). Plus largement, les valeurs tournées vers l'export et la Chine (luxe et secteur auto) en particulier sont bien entendu les plus touchées à l'image de L'Oréal (-4,6%) et LVMH (-4,9%), de Peugeot et de Valeo (-5,6%).
Sans oublier Schneider Electric (-3,3%), Faurecia -5% et Plastic Omnium (-5,8%).


Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.