La Bourse de Paris (-0,3%) aligne bel et bien une 6ème séance de baisse sur une série de 7.
L'Euro-Stoxx50 n'y échappe pas non plus, quoique le repli soit marginal (-0,1%), le sillage de Madrid (-0,45%) et de Milan (-1,05%), le DAX30 finissant dans le vert pour +0,09% (que Londres perd).

A Wall Street, la consolidation l'emporte également mais les scores sont très contrastés: le Dow Jones et le 'S&P' s'effritent de -0,02% et -0,3% tandis que le Nasdaq et le Russel-2000 décrochent de -1,1% à -1,3%.

Les investisseurs font preuve de prudence à 48H du communiqué final de la réunion de la Fed et après la publication de 2 indicateurs d'activité industrielle américains contrastés, voir incohérents.

L'indice Empire State de la Fed de New York bondit de 14,7 vers 27,5 points (le consensus l'attendait à environ 16 points) mais la production industrielle américaine a pour sa part décru de 0,1% le mois dernier, contre +0,3% anticipé par les économistes.

Les opérateurs se montrent par ailleurs inquiets après la publication de statistiques décevantes en Chine.
Qu'il s'agisse de la production industrielle, qui a augmenté de 6,9% le mois dernier, soit son rythme le plus faible depuis 2008, des ventes de détail (+11,9%, 0,3 point de moins qu'attendu par les économistes) ou du recul récent des importations, la deuxième économie mondiale semble marquer le pas, d'où des doutes quant à la croissance mondiale.
En Europe, le second trimestre s'est soldé par une croissance zéro et 2014 devrait se solder par une 'croissance' anémique de +0,8%.

L'OCDE appelle la BCE à mener une politique monétaire plus ambitieuse afin de minimiser le risque de déflation dans la zone euro.
La prochaine réunion de la Fed occupe également une place importante dans l'esprit des marchés avec la crainte qu'elle envoie un signal fort en faveur d'une remontée prochaine de ses taux directeurs.

'Comme la semaine passée, le mouvement de consolidation se poursuit sur le marché parisien. Les investisseurs hésitent à prendre position et jouent la prudence juste avant la réunion de la Fed ce mercredi et, également le référendum écossais le lendemain', analyse Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque.

Concernant ce référendum, la tension reste vive bien que le 'non' soit donné vainqueur dans la grande majorité des sondages.
Sa marge est en effet réduite et Philippe Waechter, Directeur de la recherche économique chez Natixis AM, fait le rapprochement avec le référendum de 2005 en France sur la constitution européenne, lequel avait vu le 'non' l'emporter alors que la ratification au traité avait longtemps semblé acquise.

Enfin, s'agissant des valeurs, le secteur pétrolier dans sa globalité pâtit d'un regain d'inquiétudes, lui qui est pénalisé ces dernières semaines par la vigueur du dollar, la faiblesse des cours du pétrole et pourrait payer un tribut élevé aux sanctions imposées par l'Union Européenne (UE) à la Russie. Technip et Total (-1%) pèsent sur la tendance mais les plus lourds replis du CAC40 affectaient Lafarge et Vinci (-1,6%), Alcatel-Lucent (-1,5%) puis Orange 1,9%.
A l'inverse, Kering grimpait de +2,45%, Cap Gemini et Essilor de +1,2%.

Air France-KLM (-3,25% à 8,266 euros) restait pour sa part bon dernier du SBF 120 alors qu'une grève potentiellement très dure a débuté dans les rangs de la compagnie française, nombre de ses pilotes s'opposant à la stratégie 'Perform 2020'.


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