Un vigoureux 'coup de pouce' au cours des '5 dernières minutes' a permis à la Bourse de Paris de limiter la casse à -1% et de préserver le seuil des 4.800Pts: l'indice phare en termine à 4.807Pts contre contre 4.762Pts au plus bas, cela fait presque une différence de 1% en l'espace d'une heure et le score hebdo est remonté de -4,5% à -3,55%.
Pour l'Euro-Stoxx50 qui lâche -0,8% à 3.360 (grâce à Milan qui ne s'effrite que de -0,07% et Madrid -0,33%), le repli hebdo avoisine -3,1%.

Wall Street vient d'effacer un une heure plus de la moitié de sa baisse initiale: le repli est ramené à -0,4% contre -1,1% vers 17H (après -1,4% de la veille).
Les investisseurs US semblaient affectés par la publication d'indicateurs américains plutôt décevants, leurs homologues européens sanctionnant une série de chiffres de PIB sous les attentes (notamment en Allemagne et en Italie)... mais l'activité en France est soutenue par la consommation au T3 (+0,3%).

Le PIB de la zone Euro au troisième trimestre a crû de 0,3% (même score en France et en Allemagne, les 2 premières économies de la région), soit 0,1 point de moins qu'anticipé par les économistes (l'Italie déçoit avec +0,2% contre +0,3% attendu).

'La croissance de la zone euro a échoué à gagner de la vitesse, en dépit des mesures de soutien de la banque centrale et de la dépréciation de l'euro à des niveaux plus compétitifs', a constaté Chris Williamson, économiste en chef de Markit.

Pour autant, 'cette croissance morose et la persistance d'une inflation basse mettent des pressions supplémentaires sur la BCE et accroissent la probabilité qu'elle annonce de nouvelles mesures après sa réunion de décembre', estime-t-il.
Dans le même temps, Moody's revoit à la baisse ses anticipation de croissance en 2016 mais aussi en 2017.

Outre-Atlantique, les ventes au détail n'ont augmenté que de 0,1% le mois dernier, soit 3 fois moins qu'attendu, après une stagnation en septembre (chiffre révisé de +0,1%).
Les prix à la production ont également déçu en se repliant de 0,4% le mois dernier, après un recul de 0,5% en septembre et contre une prévision moyenne de +0,1% (les prix se contractent de -1,6% sur un an).

L'indice de confiance des consommateurs américains mesuré par l'Université du Michigan ('UMich') s'est en revanche établi à 93,1 points ce mois-ci en estimation préliminaire, 1,6 point de plus qu'anticipé par les économistes, après 90 points au mois d'octobre.
Il faut cependant relativiser cette 'confiance' car les géants de la distribution multiplient les 'profit warnings' aux Etats Unis: après Wal Mart il y a 10 jours, c'est au tour de Macy's et de Nordstrom de réviser baisse leurs objectifs pour 2015 et 2016.

De même, les stocks des entreprises ont crû de 0,3% en séquentiel en septembre, alors que le consensus visait une stabilité desdits stocks.

Concernant les valeurs, Bouygues (-0,35%) s'est retourné à la baisse malgré de bons chiffres du troisième trimestre, période marquée notamment par une hausse de 42 millions d'euros du bénéfice net part du groupe en rythme annuel à 376 millions et par une progression de 31 millions d'euros du résultat opérationnel courant à 478 millions.
Le CAC40 a été tiré vers le bas par le luxe et la distribution (LVMH perd -2,8% Kering -2,5% puis Carrefour -2,9%.

Renault et Peugeot surnagent avec des gains de +0,8% (les ventes de voitures restent soutenues en Europe et aux Etats Unis).

Le titre Teleperformance grimpe pour sa part de 4% tout juste après un point d'activité encourageant et qui a poussé les analystes d'UBS à relever leur objectif de cours sur la valeur de 74 à 80 euros.

On signalera enfin la hausse de 6,5% environ de MGI Coutier, très entouré dans le sillage de l'annonce d'un relèvement de son objectif de chiffre d'affaires 2015, consécutif à une belle progression de l'activité au titre du troisième trimestre.


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