La Bourse de Paris ne cède au final que -0,64% et le CAC40 se maintient au-dessus d'une résistance oblique long terme franchie haut la main la veille: non seulement, la tendance haussière n'a jamais été compromise à aucun moment de la séance (même avec le test des 5.007Pts vers 16H) mais certains gérants jugent que n'importe quelle respiration du marché est une opportunité d'achat car le rallye voulu et orchestré par les banques centrales et la BCE ne fait que commencer.

Le CAC40 engrange +18% depuis le 1er janvier (et +25% en ligne droite depuis le 06/01) et ce n'est qu'un début !

Un repli de -0,64% (et au pire -0,93% sur l'Euro-Stoxx50), ce n'est qu'une manifestation de prudence avant le communiqué de la FED (attendu demain soir), certains opérateurs marquant également leur déception après publication d'un indice ZEW qui progresse moins nettement qu'attendu en mars en Allemagne.

A Wall Street à mi-séance (horaire d'été oblige), le Dow Jones consolide mollement de -0,65% et le 'S&P' de -0,35% (après +1,35% la veille).

Ce n'est pas à 3 jours d'une séance des '4 sorcières' qui pourrait entériner des gains historiques (+25% en moyenne sur les contrats à terme sur indices européens sur la période décembre/mars) que les 'sherpas' du marché vont laisser les vendeurs prendre la main !

'La tentation de prendre ses bénéfices est toujours forte, mais s'il faut retenir une leçon du 'quantitative easing' ('QE') américain, c'est que tous les records sont faits pour être battus', tempéraient néanmoins ce matin les analystes d'IG, convaincus comme nombre de leurs pairs (une majorité si écrasante qu'on a rarement observé une telle unanimité) que les marchés actions mondiaux sont dans une (très) bonne dynamique.

L'optimisme est alimenté par une série de mauvais chiffres (toujours cette logique boursière inversée) et la récente vigueur du dollar qui écarte tout risque inflationniste dans un avenir prévisible: autant de facteurs qui pourraient inciter la Réserve fédérale à se montrer 'patiente'... et n'entamer le relèvement des taux qu'en septembre, et dans l'idéal au mois de décembre (toujours 9 mois gagnés pour la hausse des marchés).

Sur le front des indicateurs, le moral des investisseurs et des analystes allemands s'est encore amélioré ce mois-ci. L'indice ZEW qui le mesure a en effet engrangé 1,8 point pour ressortir à 54,8, mais les économistes espéraient en moyenne une progression plus marqué de +5Pts, autour de 58.

De l'autre côté de l'Atlantique, les mises en chantier de logements ont plongé de 17% en février pour s'établir à 897.000 en rythme annualisé, alors que le marché les attendaient en moyenne à environ 1.050.000: les abondantes chutes de neige sur la côte Nord-Est peuvent expliquer la brutalité du coup d'arrêt.
Les permis de construire ont a contrario augmenté de 3% à 1.092.000 en rythme annualisé, là où le consensus ne tablait que sur 1.065.000.

Concernant les valeurs, les titres ayant le plus progressé cette année ont subi des dégagements : Peugeot chute (-6%) après avoir sous-performé le marché européen d'un point de vue commercial au mois de février.
Le groupe tient en ce moment une réunion avec les investisseurs sur son site de Vélizy.

Sa filiale Faurecia lâche -5,1%, un autre équipementier auto -Plastic Omnium) perd -4,1%, Renault -3,5% et le fabricant de blocs moteur Montupet cède -5,36%.

Inversement les 'moutons noirs' comme les 'utilities' ont bénéficié d'achats par arbitrage (hausse de +1,1% de GDF-Suez).

Les pétrolières et parapétrolières -très en retard également- ont amorcé un rebond technique après leurs récentes corrections, avec des gains de respectivement +1,4% pour Maurel et Prom et Total, +1,2% sur technip.

A contrario, Virbac, dont l'action avait il est vrai fortement grimpé ces derniers temps (+40% depuis le 1er janvier), dévisse de -7%, soit la plus forte baisse du SBF 120, sur fond de résultats annuels sans surprise et d'une dégradation du conseil d'Oddo d''achat' à 'neutre'.

Les pertes anticipées pour le 1er trimestre 2015 sont liés à des facteurs techniques non récurrents comme le passage à la norme IFRS dans le domaine de la présentation des comptes (quelques provisions à passer sur 2014).



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