Paris (-0,05%) vient de reprendre tous ses gains en 45 minutes alors que Wall Street creuse ses pertes (-0,85% en moyenne).

Si le CAC40 cédait 0,25% d'ici 17H35, il pourrait finir la semaine parfaitement stable (digestion des gains records du mois de février).

Mais la glissade de l'Euro sous les 1,09$ et même 1,0875 à 16H30 (soit -3% sur la semaine) fournit un puissant soutien mécanique, ce qui à propulsé le CAC40 vers 4.986Pts (durant quelques secondes vers 14H35, avec une 'chandelle' éphémère de 10Pts de haut).

Alors que le Dow Jones perd désormais -1% à 17.950 et le 'S&P -0,95%, l'Euro-Stoxx50 revient à l'équilibre, à 3.619 après avoir établi un nouveau record annuel à 3.629Pts.
Wall Street est clairement impacté par une tension de +12Pts des T-Bonds de maturité 10 ans: cela représente +25Pts de base cette semaine et +58Pts de base en 5 semaines (l'équivalent de 2 hausses d'un quart de point des taux directeurs de la FED... qui devrait entamer la 'normalisation' de sa politique monétaire dès le mois de juin).

Alors que les résultats de la dernière enquête ADP sur l'emploi privé et les chiffres hebdomadaires du chômage avaient déçu les attentes du consensus, les chiffres mensuels du chômage ont constitué une surprise d'autant plus importante que les dernières données macroéconomiques disponibles outre-Atlantique accréditent la thèse d'un (relatif) ralentissement de la première économie mondiale.

Le Département du Travail a dénombré 295.000 créations de postes non agricoles le mois dernier, alors que le consensus n'en attendait que 240.000. Autre bonne nouvelle : le taux de chômage a reculé de 0,2% en séquentiel à 5,5%, contre 5,6% prévus par les économistes.
Sur les 3 derniers mois écoulés, le rythme des créations d'emplois est de +275.000 par mois.

Plus anecdotique, mais toujours bon à prendre, le déficit commercial américain est de son côté ressorti à peu près conforme aux attentes du consensus à 41,8 milliards de dollars en janvier, après 45,6 milliards de dollars le mois précédent.

Une réduction dont l'annonce est intervenue quelques heures après la confirmation par Eurostat de son estimation originelle d'un PIB de la zone euro en hausse de 0,3% au cours du quatrième trimestre 2014, contre +0,2% au trimestre précédent.

A Wall Street, la hausse du billet vert commence à indisposer certains analystes et les indices US perdent désormais plus de -1% en hebdo, sauf le Nasdaq (-0,6%) qui reste soutenu par Apple (+2%).

Car Apple va faire son entrée au sein du Dow Jones le 18 mars: sa capitalisation représente l'équivalent de celle des 2 premières capitalisations actuelles (Exxon et Microsoft).

Sur le front des valeurs, l'annonce du retour de Peugeot (+3%) au CAC 40 dope l'action du constructeur automobile, qui a grimpé de près de 58% depuis le début de l'année sur fond de redressement de ses comptes.
Sa filiale Faurecia n'en finit plus de battre des records: l'équipementier s'envole de +4,5% à 42E.

Crédit Agricole (+1,9%) bat un record annuel au-delà des 13E, Lafarge prend +2% et Carrefour devient leader du CAC avec +2,25%.

Inversement, Essilor lâche -1,4%, Bureau Veritas -4% (sortie de Wendel), Klépierre -4,6%, Genfit (-8,7%) est lanterne rouge du SBF 120, pris en étau entre des prises de bénéfices et une dégradation d'Oddo d''achat' à 'neutre'.





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