Le second semestre démarre fort, avec presque +2% à Paris et à travers l'Europe.
Mais il faut remettre cette hausse en perspective: elle a été précédée d'une chute de -5,3% en 48H (dont 60Pts de baisse sur le CAC40 au cours des 5 dernières minutes mardi).
L'indice phare semblait figé autour de +2,4% (le pivot se situe à 4.905Pts) depuis 11H ce matin... mais l'avance vient de se réduire de 0,5% à 4.880Pts en quelques minutes).
La réouverture en hausse de Wall Street, avec +0,8% en moyenne sur les 3 principaux indices US, ne parvient pas à revivifier la tendance positive.

Cette embellie intervient alors que la Grèce, en défaut de paiement depuis minuit, a tendu une main à ses créanciers en se disant encline à accepter les dernières propositions mises sur la table.
L'objectif consiste à obtenir un nouveau plan d'aide qui est toutefois loin d'être acquis puisque l'Allemagne refuse toute négociation avant le référendum de dimanche, alors que 'sur le terrain' le 'non' pour lequel milite Athènes est donné gagnant dans les sondages.
L'attitude intransigeante de l'Allemagne risque de 'braquer' beaucoup de grecs qui y voient la démonstration de ce qu'Alexis Tsipras dénonce depuis plusieurs mois: les efforts sont unilatéraux et les créanciers exigent toujours plus d'Athènes.

'De nouvelles réunions sont attendues et les marchés devraient naviguer en fonction des différentes déclarations qui découleront de ces réunions', anticipe Philippe Waechter, directeur de la Recherche Economique chez Natixis AM, lequel souligne qu''il reste 13 jours au gouvernement grec pour devenir solvable en vue de la prochaine ligne obligataire du secteur privé qui sera à rembourser le 14 juillet prochain'.

Et l'expert de souligner que 'l'Union Européenne n'est pas restée inactive et a proposé la possibilité d'une renégociation de la dette grecque à partir d'octobre prochain (il ne s'agit pas de réduction comme souhaité par le gouvernement grec)' à travers une proposition néanmoins intenable dans la mesure où il n'y avait pas de réduction de la dette et où elle obligeait le Premier ministre Alexis Tsipras a appelé à voter 'oui' au scrutin précité.

Il n'en demeure pas moins que le 'Grexit' n'est à ce stade évitable que si les Grecs acceptent les mesures d'austérité de 'l'ex-Troïka', comme le soulignent les experts de XTB France, ce qui serait un suicide politique pour Tsipras et Syriza.

Sur le front des indicateurs, les dernières données PMI mettent en évidence une nouvelle accélération de la croissance manufacturière de l'Eurozone en juin.
A 52,5 points contre 52,2 points le mois dernier, l'indice de Markit progresse pour la deuxième fois de rang, affichant qui plus est son plus haut niveau depuis avril 2014. 'Le taux d'expansion global du secteur manufacturier de la zone euro n'a rien de remarquable', tempère néanmoins Chris Williamson, chief economist à Markit, qui invoque un 'contexte monétaire actuel particulièrement favorable'.
En France, le PMI refranchit également le seuil des 50 et traduit une économie en très légère expansion.

De l'autre côté de l'Atlantique, le cabinet de services aux entreprises ADP a comptabilisé 237.000 créations d'emplois privés le mois dernier aux Etats-Unis, contre environ 220.000 attendus par les économistes et après 203.000 en mai (chiffre révisé de 201.000), ce qui est encourageant à l'avant-veille des chiffres mensuels de l'emploi.

La croissance de l'activité manufacturière donne lieu à des données un peu contradictoires: elle s'est accélérée le mois dernier aux Etats-Unis selon l'indice ISM manufacturier (il passe de 52,8 à 53,5%) mais le rythme se ralentit selon les calculs de l'institut Markit, à 53,6 contre 54 en mai.

Sur le front des valeurs, les gérants privilégient 'le risque' et se ruent sur les valeurs les plus volatiles à la hausse.
L'automobile en profite d'autant plus que les chiffres des ventes du mois de juin sont meilleurs qu'attendus: ils font un bond de 15% en France au mois de juin. Peugeot prend ainsi 4% et Renault 4,2%, et les équipementiers sont euphoriques avec Valeo +3,5%, Faurecia +4% et Plastic Omnium +5%.

Airbus Group engrange également 4% dans le sillage de l'annonce d'un 'méga contrat' en Chine (commande ferme de 45 Airbus A330 +30 en options).
Côté replis... quasiment rien, sinon EDF qui s'effrite de -0,6%.


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