Paris avait entamé le quatrième trimestre avec un certain enthousiasme et plus de 50Pts de hausse (jusque vers 4.525Pts) au bout de quelques minutes de cotations.
Mais comme cela se reproduit presque systématiquement depuis début août, les gains n'ont pas tenu au-delà de la fin de la matinée.
Et le CAC40 (-0,6%) rechute de -100Pts sur ses 'plus hauts du jour' à 4.428Pts Francfort recule de -1% et Milan lâche -0,5%.

Wall Street avait rouvert stable puis a rapidement basculé dans le rouge... et le Nasdaq chute déjà de -0,75%, bien loin des +1% anticipés en début de matinée, le 'S&P' et le Dow Jones reculent de -0,45%.

Les chiffres du jour semblent n'y être pour rien: le département du travail a dénombré 10.000 inscrits hebdomadaires au chômage de plus que la semaine close le 26 septembre (le consensus était de 270.000) mais la moyenne mensuelle recule d'environ -1.000.

L'indice PMI manufacturier de Markit s'établit à 51,3 contre 53 anticipé et si cela ne réjouit pas les opérateurs new-yorkais, pas de quoi non plus se mettre à déprimer.

Les seuls qui ont le sourire sont ceux qui ont acheté des contrats à terme sur le pétrole puisque le 'WTI' s'envole de +3,8% à 46,8$ sur le NYMEX.

La hausse du baril peut s'expliquer par un indicateur PMI de bonne facture en provenance de Chine (hausse de +0,1 à 47,8 en août) et un recul moins sévère que prévu (-0,5%) de l'activité manufacturière au Japon cet été (rapport 'Tankan'), ce qui a dopé Tokyo avec presque +2% de hausse.

Ce matin, le moral des opérateurs parisiens se trouvait en outre conforté par l'indice des acheteurs PMI de Markit pour le secteur manufacturier français, qui se redresse de 48,3 en août à 50,6 en septembre et repasse donc en zone d'expansion.

Au niveau de la zone euro, l'indice PMI Markit pour l'industrie manufacturière se replie de 52,3 à 52. 'Le risque d'un retour à la stagnation au cours des prochains mois n'est pas exclu', prévient Chris Williamson, chief economist à Markit.

'Nous percevons un sentiment grandissant que si les perspectives économiques mondiales se sont quelque peu affaiblies, le courant vendeur que connaissent actuellement les marchés financiers est certainement exagéré', indique Angus Nicholson, analyste de marchés chez IG.

'Le plus fort recul des prix de vente enregistré depuis sept mois ainsi que la chute des prix des achats viendront renforcer les inquiétudes relatives aux tensions déflationnistes et devraient inciter la BCE à adopter des mesures plus agressives', ajoute-t-il néanmoins.

'Pour rassurer les investisseurs à plus long terme, la Banque centrale européenne pourrait de nouveau évoquer la possibilité de prolonger son QE (assouplissement quantitatif) au-delà de septembre 2016', estime d'ailleurs Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque.

Sur le plan des valeurs, le sursaut des cours du pétrole profite à Total (+2%), ainsi qu'aux valeurs parapétrolières que sont Technip (+4,5%) puis Vallourec et Maurel & Prom (+5,5%).

Renault (+2%) et Valeo (+1,7%) figurent aussi parmi les plus fortes hausses, entourées après la parution des chiffres du CCFA qui font ressortir une croissance de 9,1% des immatriculations de voitures particulières en France en septembre.

Aurel BGC initie la couverture de Plastic Omnium (+3%) à 'acheter' avec un objectif de cours fixé à 29 euros, y voyant 'un dossier particulièrement attractif au sein du secteur automobile'.

Remy Cointreau abandonne 2% miné par une note d'UBS qui dégrade sa recommandation de 'achat' à 'neutre' et ramène son objectif de cours de 81 à 57,5 euros.
Neopost replonge de -9,5% vers 21E, à 5% de son plancher historique inscrit la veille.

Enfin, Oddo a abaissé son objectif de cours sur Dassault Aviation de 1.500 à 1.460 euros, tout en maintenant son rating 'achat'.


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