Le CAC40 recule de -0,65%, le DAX30 plonge de -1,75%, Milan de -0,8% (l'Euro-Stoxx50 lâche -1%).

Quelle désillusion ! Et quel symbole négatif que cette lourde rechute des marchés à l'occasion d'une 1ère séance de 4ème trimestre qui avait pourtant très bien commencé.
Le CAC40 s'offrait un 'gap' haussier et plus de 50Pts de hausse (jusque vers 4.528Pts) au bout de quelques minutes de cotations.

Mais le CAC40 reperd au final -100Pts sur ses sommets du jour, et ça n'est vraiment pas bon signe: le ton est-il déjà donné pour le mois d'octobre ?

On serait tenté de le penser puisqu'à Wall Street, le Dow Jones et le Nasdaq perdent désormais -1,25%, et la totalité des secteurs d'activité sont dans le rouge... les 'biotechs/pharmas' fermant le cortège.

Une telle chute collective, ce n'est pas dû à la contraction de l'ISM américain publié à 16H (il rechute de 51,1 vers 50,2) mais à la Bank of Japan qui d'après des rumeurs de presse ne serait pas favorable à une accélération de son 'QE' en début de semaine prochaine... alors que les derniers chiffre démontrent que le Japon est de nouveau bord de la récession (PIB probablement en contraction cet été) et de la déflation (recul de -1,2% des prix en rythme annuel).

Des économistes japonais auraient cependant trouvé le rapport 'Tankan' publié ce matin 'moins pire que prévu': une raison de ne pas en rajouter cet automne pour la 'BoJ'.

Tokyo s'était enflammé de +2% ce matin, suite à la contraction de la production industrielle au mois d'août (qui semblait justifier encore plus de 'QE'), et le CAC40 avait suivi avec +1,6%.

Mais comme cela se reproduit presque systématiquement depuis début août, les gains n'ont pas tenu au-delà de la fin de la matinée: dès que la tendance s'inverse, c'est la débandade et le 'sauve qui peut' chez les 'days traders'.

A la veille des chiffres officiels de l'emploi (NFP): le département du travail a dénombré 10.000 nouveaux inscrits hebdomadaires au chômage de plus que la semaine close le 26 septembre (le consensus était de 270.000) mais la moyenne mensuelle recule d'environ -1.000.

L'indice PMI manufacturier de Markit s'établit à 51,3 contre 53 anticipé et si cela ne réjouit pas les opérateurs new-yorkais, pas de quoi non plus se mettre à déprimer.

Ce matin, le moral des opérateurs parisiens se trouvait conforté par l'indice des acheteurs PMI de Markit pour le secteur manufacturier français, qui se redresse de 48,3 en août à 50,6 en septembre et repasse donc en zone d'expansion.

Au niveau de la zone euro, l'indice PMI Markit pour l'industrie manufacturière se replie de 52,3 à 52. 'Le risque d'un retour à la stagnation au cours des prochains mois n'est pas exclu', prévient Chris Williamson, chief economist à Markit.

'Nous percevons un sentiment grandissant que si les perspectives économiques mondiales se sont quelque peu affaiblies, le courant vendeur que connaissent actuellement les marchés financiers est certainement exagéré', indique Angus Nicholson, analyste de marchés chez IG.

'Le plus fort recul des prix de vente enregistré depuis sept mois ainsi que la chute des prix des achats viendront renforcer les inquiétudes relatives aux tensions déflationnistes et devraient inciter la BCE à adopter des mesures plus agressives', ajoute-t-il néanmoins.

'Pour rassurer les investisseurs à plus long terme, la Banque centrale européenne pourrait de nouveau évoquer la possibilité de prolonger son QE (assouplissement quantitatif) au-delà de septembre 2016', estime d'ailleurs Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque.

Sur le plan des valeurs, le sursaut des cours du pétrole profite à Total (+1%), ainsi qu'aux valeurs parapétrolières que sont Technip (+2,95%) puis Vallourec et Maurel & Prom (+5,25% et +4,35%).

Renault (+1,3%) et Valeo (+1,55%) figurent aussi parmi les plus fortes hausses, entourées après la parution des chiffres du CCFA qui font ressortir une croissance de 9,1% des immatriculations de voitures particulières en France en septembre.

Aurel BGC initie la couverture de Plastic Omnium (+3,8%) à 'acheter' avec un objectif de cours fixé à 29 euros, y voyant 'un dossier particulièrement attractif au sein du secteur automobile'.

Remy Cointreau abandonne 2,2% miné par une note d'UBS qui dégrade sa recommandation de 'achat' à 'neutre' et ramène son objectif de cours de 81 à 57,5 euros.

Neopost replonge de -13,3% vers 20,2E, à 0,5% de son plancher historique inscrit la veille.

Numéricâble plonge de -5,5% alors que l'augmentation de capital de 1,8MdsE d'Altice n'a pas été intégralement souscrite.

Enfin, Oddo a abaissé son objectif de cours sur Dassault Aviation (-1,85%)de 1.500 à 1.460 euros, tout en maintenant son rating 'achat'.


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