La fête continue: c'est même mieux que noël qui ne dure que le temps d'un réveillon puisque le 'QE' de la BCE devient éternel.
Sur cette annonce qui écarte toute anticipation de réduction des injections monétaires dans un avenir prévisible, et pas avant 2018, le CAC40 a bondi de +1,2%, au contact des 4.750... avant de recéder un peu de terrain.
Mais même avec +0,7% à 4.730, le gain hebdo avoisine désormais +4% et le CAC40 vient de reprend +240Pts en ligne droite, rien que grâce aux 'fuites' puis à la confirmation que la BCE allait exaucer tous les désirs des marchés, et surtout celles des institutions bancaires.

Le 'QE' va être ramené à 60MdsE/mois mais il sera prolongé jusqu'à fin 2017 (9 mois de plus), voir au-delà si nécessaire... ce qui revient à rendre le 'QE' potentiellement éternel.

L'Eurozone est déjà sous perfusion monétaire depuis 18 mois (la dose a même été augmentée en mars dernier) et l'amélioration semble extrêmement lente, voir à peine mesurable.

Etant donné que l'inflation n'est pas anticipée au-delà de 1,7% d'ici fin 2019, le 'QE' pourrait s'étendre jusqu'à fin 2018 au rythme actuel, tant que la trajectoire ne se rapprochera pas de 2%.

Mario Draghi précise qu'aucun 'tapering' n'est envisagé et n'a même pas été discuté: la question ne se posera dont pas avant moi-2017, voir plus tard.

Alors qu'un feu roulant de questions de journalistes se concentrait sur la thématique de l'extension du 'QE' sans aucun horizon de temps, personne n'a osé demander pourquoi 21 mois d'injections massives n'avaient produit aucun des effets promis, et pourquoi même avec un 'QE' prolongé de 1 ou 2 ans, voir plus, la BCE n'anticipait pas d'impact sur l'inflation, laquelle demeurerait très inférieure à l'objectif jusqu'en 2020.

Le CAC40 qui s'était montré hésitant au cours de la matinée pulvérise le seuil des 4.700 points et s'envole vers 4.730, l'Euro-Stoxx50 suit la cadence avec +1% à 3.175, nouveau record annuel.
A Wall Street, les records continuent de pleuvoir et c'est au tour du Nasdaq (+0,3%) de son joindre au 4 autres indices qui avaient battu leurs records la veille.

Principal indicateur macroéconomique du jour, les chiffres hebdomadaires du chômage aux Etats-Unis sont ressortis en baisse de -10.000 à 258.000.

Dans l'immédiat, sur le marché des changes, l'euro prend un gros coup de massue sur la tête: il chute de -1,1% face au dollar à 1,0640 et de -1,5% en 1 heure, tandis que le baril de WTI s'adjuge 0,4% à 50,1 dollars.

Enfin, sur le front des valeurs, le secteur bancaire célèbre la coopération de la BCE au champagne avec Société Générale +3,6%, BNP-Paribas +2,3%, le compartiment automobile reste à la noce, avec Renault, Valéo et Peugeot (+3% en moyenne) en tête de l'indice phare.

Toujours sur le CAC 40, le titre Crédit Agricole avance de près de 2% malgré une amende infligée par la Commission européenne de 114.654.000 euros pour la participation de la banque verte à une entente avec HSBC et JPMorgan Chase concernant des produits dérivés de taux d'intérêt en euro.

Sur le SBF 120, Air France-KLM affiche +3%. Le transporteur franco-néerlandais a fait état ce matin d'un trafic passage réseaux en hausse de 3,7% le mois dernier, sur la base de capacités en augmentation de 1,9%, ce qui a abouti à un coefficient d'occupation en amélioration de 1,4 point à 83,8%.



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