Le CAC40 (+1,13% à 4.481) poursuit sur sa lancée et ne lâche rien.
L'indice phare a engrangé jusqu'à +190Pts en ligne droite sans aucun retracement: c'est historique... même si des écarts plus vertigineux ont déjà été observés à maintes reprises sur 48H, mais jamais de façon parfaitement linéaire, sans le moindre 'pullback'.

Le volume -inférieurs à 2,6MdsE vers 17H29 et égal à 3,3MdsE en clôture comme la veille- ne traduisent toujours pas de forte remobilisation des acheteurs.
Il est arrivé que des séances à +2,4% dépassent les 6,5MdsE négociés, on n'y arrive à peine sur 48H.

L'Euro-Stoxx50 (+1,7%) se montre encore plus euphorique avec jusqu'à +2% de hausse à tout près de 3.070Pts en milieu d'après-midi: la flambée de Milan (+1,65% et +5% en 48H) ou de Madrid (+2,3%) ont fait la différence.

Une fois de plus, il est difficile d'invoquer le soutien de Wall Street où le Dow Jones se contente de +0,85% et le Nasdaq de +0,6%.

Les indices US sont potentiellement freinés par le recul inattendu du PMI des 'services', de 52,8 vers 51,2 en mai en regard d'une moyenne long terme voisine de 55,5.

Si la hausse du $ était invoquée mardi, aujourd'hui c'est le versement d'une nouvelle tranche d'aide à la Grèce (7,5MdsE en juin, 3MdsE ultérieurement) qui figure en tête des arguments.
Le FMI vient en revanche de démentir s'associer ou approuver une réduction de la dette grecque 'en l'état' (la question du montant des cessions d'actifs par Athènes pose problème).

Mais l'envol des banques -qui tirent en fait le marché depuis la veille- a surtout beaucoup à voir avec de nouvelles spéculations sur une initiative de l'autorité de régulation supervisé par la BCE afin de réduire le poids des créances douteuses détenues par les banques européennes... une façon d'améliorer leur rentabilité apparente et compenser l'effet 'taux négatifs'

'La cassure de la résistance des 4.400 points libère un nouveau potentiel à court terme jusqu'à 4.520 points, niveau de la moyenne mobile des 50 jours', estimait-on ce matin dans les rangs de Barclays Bourse, pour qui 'un objectif court terme fixé sur la zone des 4.580 points semble réaliste'.

Les équipes de XTB France évoquent pour leur part les propos de Vitor Constancio, vice-président de la BCE, selon lequel la hausse des taux aux États-Unis serait une bonne nouvelle pour l'économie mondiale. 'Inutile de se voiler la face, il est évident que le relèvement des taux américains provoquera une hausse de la devise américaine et donc un affaiblissement de l'euro', soulignent-elles.


Après 1 mois de progression, l'euro reste quasiment stable ce mercredi face au dollar à 1,1142.

La tendance s'alourdit un peu sur le baril de brut léger américain (WTI) qui retombe de 49,5$ vers 48,5$ après la publication de stocks de 'brut' certes en baisse de plus de 4,2Mns barils... mais les stocks d'essence regonflent de 2Mns barils).

Sur le front des indicateurs économiques, l'institut allemand Markit a publié un recul inattendu du PMI des 'services' aux Etats Unis, de 52,8 vers 51,2 en mai.
En Europe, le climat des affaires s'est légèrement amélioré en Allemagne ce mois-ci à en croire l'indice de l'institut Ifo, lequel a été mesuré à 107,7, après 106,7 en avril et alors que le consensus n'attendait une hausse qu'à un peu moins de 107.

La veille, son homologue -et concurrent- le 'ZEW' s'était replié lourdement en mai de 11,2 vers 6,4.

Au chapitre microéconomique, les valeurs pétrolières et parapétrolières profitent de la vigueur du brut à l'image de Maurel & Prom (+6,6%), leader du SBF 120, et de Vallourec (+6,5%) ou CGG (+4,7%).

Les valeurs bancaires restent quant à elles bien orientées avec Société Générale (+5,9%), Crédit Agricole (+4,75%) et BNP Paribas (+3%) dans le top 5 de l'indice phare.
D'après les analystes de Barclays Bourse, le secteur bancaire est recherché depuis plusieurs jours non seulement en raison des spéculations entourant l'action de la BCE, mais aussi du fait de son retard en Bourse et de l'anticipation d'une remontée des taux.



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