Paris bascule à son tour en territoire négatif (-0,35%) après avoir longtemps faitcavalier seul à la hausse en Europe (l'Euro-Stoxx50 affiche -0,75% dans le sillage de Milan et Madrid (-1,6%).

Le CAC40 a inscrit en début de matinée un nouveau 'plus haut' depuis le 'Brexit' (à 4.475Pts) mais les 4.500 se dérobent de nouveau ce jeudi.

C'est Wall Street qui a fini par avoir raison des derniers gains symboliques des valeurs françaises, avec un Dow Jones qui se replie de -0,3%, le 'S&P' lâche 0,2%.

Les opérateurs digèrent une avalanche de résultats globalement positifs (notamment ceux de Facebook) et se désintéressent des chiffres du jour: la hausse inattendue de +13.000 des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats Unis ne provoque pas le moindre tressaillement des indices.

'Après la très belle séance d'hier qui a permis de casser la première résistance des 4.450 points, on a ouvert un nouveau potentiel jusqu'à la véritable résistance des 4.550 points', notait ce matin un analyste technique. Ce potentiel n'est pas remis en cause par le léger recul de l'indice phare.

'Ce sont ces publications, plus que des inquiétudes à propos du ton peu conciliant qui a émané de la Fed la nuit dernière, qui semblent influer sur la direction des marchés', estime de son côté Tony Cross, analyste chez Trustnet Direct à Londres.

Le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale n'a sans surprise pas opté pour un relèvement de ses taux directeurs. Il a répété qu'il surveillerait 'étroitement' l'évolution de la situation économique et financière mondiale, mais s'est montré peu inquiet de l'impact du Brexit pour les Etats-Unis. 'Les risques à court terme sur les perspectives économiques ont diminué', indique même son communiqué.

Un regain d'optimisme qui tient notamment sa source dans de bons rapports pour l'emploi. 'Cela ouvre un peu plus la porte à un resserrement de la politique monétaire au cours des prochains mois. Les faucons semblent donner de plus en plus de la voix', commente-t-on dans les rangs de la banque canadienne FBN.

Du côté des indicateurs, les intervenants prendront connaissance tout à l'heure des traditionnels chiffres hebdomadaires du chômage et du chiffre de l'inflation en Allemagne au titre du mois en cours.

Sur le front microéconomique, le titre Danone domine nettement le CAC40 avec une envolée de 3,8% après de bons semestriels assortis d'un relèvement de l'objectif de marge opérationnelle courante pour 2016.
Cap Gemini affiche un gain de +3%, devant Schneider (+2,8%) puis Technip qui prend pour sa part 2% dans le sillage d'une 'solide performance opérationnelle' au deuxième trimestre et surtout d'une révision à la hausse ses objectifs pour l'ensemble de l'exercice.

Leader du SBF 120, Euronext (+7,2%) a par ailleurs dégagé des profits supérieurs aux attentes qui crédibilisent ses prévisions à moyen terme, par ailleurs confirmées. Alten et Ipsen se partagent la seconde marche du podium avec +5,8%, suivies par Nexans (+5,4%), très bien orienté après l'annonce d'un retour aux bénéfices au premier semestre, avec un résultat net de 29 millions d'euros à comparer avec une perte de 58 millions un an auparavant.

Mais il n'y a pas que des trimestriels 'bullish': les profits de Carrefour déçoivent (-5%), Renault chute de -3,7% malgré une hausse de +7,5% des profits et un niveau de profitabilité record.

CNP et Technicolor (-6,15%) sont lanterne rouge du SBF120, JCDecaux lâche 5% après avoir déclaré ne viser qu'une croissance organique 'modérée' au troisième trimestre, notamment du fait des incertitudes liées au Brexit.



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