Consolidation quasi insignifiante du CAC40 qui 'retombe' de -0,15% vers 4.413Pts, et de l'Euro-Stoxx50 redescendu de +0,5% vers +0,2%.
Cela n'ampute qu'à la marge la performance globale du mois de juillet, voisine de +5% (le gain hebdo étant réduit à +0,6%).

Les marchés réagissent à peine -ou de façon très modérée à l'énorme surprise d'un PIB américain en progression de +1,2% au 2ème trimestre (pas d'effet 'Brexit', le vote a eu lieu fin juin) alors qu'il était anticipé à +2,6%.
La croissance du 'T1' est également révisée de +1,1% à +0,8% (on en revient à l'estimation initiale) et la productivité est en baisse.

Petite consolation avec le PMI de Chicago qui ne recul que de -1Pt à 55,8 contre 56,8 en juin.

Mais comment expliquer une telle contreperformance du PIB quand la consommation qui 'pèse' 70% du PIB est estimée dans le même temps en hausse de +4,2% en rythme annuel ?

Et comment la consommation peut-elle s'envoler 3 fois et demi plus vite que le PIB quand les salaires ne progressent que de +2,5% en rythme annuel ?
Ces questions ne semblent pas semer le trouble: il semble que la camisole algorithmique ait été appliquée dès l'ouverture, le CAC40 ne sortant pas depuis l'ouverture d'un corridor 4.410/4.430.

Il a peut être été programmé un 'gel' des indices à proximité des plus hauts annuels (Europe) ou historiques (Dow jones, S&P500) pour cette dernière séance du mois, lequel se solde par un époustouflant +7,5% pour le Nasdaq (qui s'efrite de -0,15% après 4 semaines de hausse ininterrompue depuis le 'Brexit').

Les marchés s'abstiennent-ils de toute initiative avant la divulgation tard ce soir par l'Autorité bancaire européenne (ABE) des résultats des tests de résistance paneuropéens organisés sur les principaux établissements du Vieux Continent ?
Ou alors, espèrent-ils voir le piètre PIB compensé par un sursaut de l'indice de confiance des consommateurs du Michigan au titre du mois en cours ?
En ce qui concerne l'Eurozone, son PIB se retrouve tout simplement divisé par 2 au deuxième trimestre, avec un taux de 0,3% contre +0,6% au T1 selon Eurostat.

Toujours selon l'office statistique de l'Union européenne, le taux de chômage dans l'Eurozone est resté stable en séquentiel à 10,1% le mois dernier, tandis que le taux d'inflation annuel de la région a été mesuré à 0,2% en juillet en estimation rapide.

Sur le marché des changes, l'euro grimpe de +0,5% environ face au dollar à 1,1135, tandis que le baril de Brent décroche de 0,8% à 40,85 dollars.

Au chapitre microéconomique, ADP a averti sur son résultat net part du groupe en raison de son exposition à la Turquie et à la Tunisie, tandis qu'Essilor a revu à la baisse sa prévision de croissance organique. Leurs titres reculent de respectivement 1,9 et 5,8%.

Safran lâche pour sa part 5% en dépit de comptes semestriels meilleurs qu'attendu et du maintien des prévisions annuelles de l'équipementier aéronautique. Les investisseurs semblent considérer que ces bons résultats reposent trop sur le succès du moteur CFM56, dont les ventes sont appelées à baisser au fur et à mesure de la montée en puissance de son successeur, le LEAP.
Essilor chute de -6%, suite à l'impact d'un effet de change négatif.

Du côté des hausses, les bancaires françaises sont bien orientées à l'approche des stress tests européens. BNP Paribas (+2,6%), Société Générale et Crédit Agricole (+1,3%) puis AXA (+2%) figurent ainsi dans le top 10 des meilleurs performances de l'indice phare.

Un indice que domine Kering, dont l'action grimpe de 7,7% après l'annonce d'une hausse de 42 millions d'euros du bénéfice net part du groupe en rythme annuel à 465 millions au premier semestre, tandis que le chiffre d'affaires a crû de 3,3% en données publiées et de 5,5% à changes comparables à près de 5,7 milliards d'euros.

EDF (+5,5%) signait pour sa part la plus forte progression du SBF 120 ce matin (+11%) après des résultats supérieurs aux attentes à fin juin et l'annonce du lancement du projet controversé Hinkley Point (Grande-Bretagne).



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