Le marché peut lever un toast en l'honneur de la BCE, la Bourse de Paris (+0,6% à 4.764) vient donc de s'offrir un nouveau 5 sur 5 à hausse et un bilan hebdomadaire de +5,2% (un des scores les plus spectaculaires de la décennie pour une entame de mois de décembre).
Et l'indice phare gagne désormais près de +5% dividendes inclus (CAC40 'global return') depuis le 1er janvier.

Wall Street poursuit son rallye, le moral des ménages américains est au zénith (l'indice de confiance explose à 98 contre 93,8 avant l'élection de D.Trump) et tous les indices US (5 sur 5) font un 'carton plein' de records absolus... simultanément, pour la seconde fois consécutive, du jamais vu depuis l'été 1998.
C'est une pluie de records avec le Dow Jones à 16.680, un S&P500 à +0,3% (à 2.252), un Nasdaq qui gagne +0,5% à 5.450, le Russel 2000 ajoute +0,02% à 1.387... c'est symbolique mais c'est un nouveau plus hut absolu.

L'Euro-Stoxx50 grappille +0,4% (malgré le repli de -0,7% de Milan) et accroche les 3.205Pts en séance (il finit à 3.197): cela donne un tonitruant +6% hebdo (+9% en 4 semaines), ce qui commence à ressembler à un emballement digne de la fin d'année 1999.

Le rallye de Noël s'avère d'une vigueur exceptionnelle cette année... si les gains accumulés depuis le 9 novembre ne donnent pas lieu à des prises de bénéfices la semaine prochaine.
Il y a peu de risque que le CAC40 retombe sous 4.700 alors que la BCE a promis d'injecter 60 milliards d'euro par mois jusqu'à fin 2017 et probablement bien au-delà si l'inflation reste faible.

La réduction de 80 à 60MdsE/mois ne constitue pas un 'tapering' puisque 'ce n'est pas un processus de baisse continue du montant des rachats qui semble s'amorcer pour le moment', souligne-t-on chez Saxo Banque.

Pour l'heure, sur le marché des changes, l'euro poursuit sa chute (-0,7%) et retrace son plancher annuel à 1,0540 face au Dollar.

Enfin, concernant les valeurs, Renault (-1%) et Peugeot (-1,3%) subissent quelques prises de profits après une envolée de 4 jours.

A contrario, l'action Elior grimpe de 4,8% dans le sillage de comptes annuels en ligne (bénéfice en hausse de +26,2%) et assortis de perspectives encourageantes.
Les valeurs 'en retard' retrouvent des supporter (Publicis +4,3%, JC Decaux +3,7%) alors que tout parait très cher et que les achats sont motivés par une vision idyllique de l'année 2017.

Essilor prend +3,3%, Pernod Ricard +2,5% (le groupe annonce la prise de contrôle de Smooth Ambler, une distillerie de bourbons haut de gamme en Virginie); Vivendi bondit de 6,5% et s'impose comme leader du CAC et du SBF-120: Orange (-1,7%) serait intéressé par un rachat du groupe Canal+, si V.Bolloré le mettait en vente.

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