Même si le score final (-1,33%) n'a pas de quoi faire frissonner d'effroi, un frisson glacial a parcouru les marchés vers 16H30 alors que le CAC40 plongeait de -2,3% (jusque vers 4.178Pts) et l'Euro-Stoxx50 de -3,3% à 2.960 (contre 2.895 et -1,9% en clôture).

Le mois de janvier avait mal commencé, le mois de février semble parti sur les mêmes mauvaises bases avec -5,5% en moyenne sur 3 séances (la perte annuelle refranchit le cap des -9%).

Quelques rachats de découvert peuvent expliquer une réduction des pertes et ils ont été motivés par le rebond surprise de baril de pétrole: +5,5% vers 31,6E malgré des stocks de brut en hausse de +7,8Mns de barils et des stocks d'essence qui affichent +5,9Mns de barils (un record de réserves inscrit à l'issue dernière semaine de janvier).

Cette séance apporte une nouvelle démonstration de la vulnérabilité des marchés qui chutent aujourd'hui sans catalyseur justifiant des écarts indiciels supérieurs à -2%.

Paris évoluait encore dans le vert à 15H15, c'est à dire une bonne heure après la publication des chiffres de créations d'emplois dans le secteur privé (enquête ADP).

L'économie US aurait généré 205.000 emplois en janvier, après 267.000 le mois précédent (chiffre révisé de 257.000) et contre une prévision moyenne de 190.000.

Une légère déception concernant le PMI 'Markit' des services (revenu de 54,3 à 53,2) -ou son alter égo américain l'indice ISM non manufacturier (53,5 contre 55,3 en décembre)- ne peut expliquer à lui seul le décrochage du milieu de l'après-midi.

De ce côté de l'Atlantique, l'indice PMI composite de Markit a quant à lui reculé de 0,7 point en rythme séquentiel à 53,6 en janvier dans l'Eurozone, il baisse de -1Pt en Allemagne (de 56,5 à 55,5) mais progresse de +0,6Pt en France.

Wall Street qui a subi un 'sell-off' vers 16H30 (le Nasdaq dévissant de -2%) se ressaisit: le Dow Jones revient à l'équilibre, le S&P' perd -0,5%, le Nasdaq -1% (après -2,2% hier)

'Il semble donc légitime de se demander si les mesures de relance adoptées jusqu'ici ont été suffisantes ou même de s'interroger sur l'efficacité de la politique monétaire mise en oeuvre', a commenté Chris Williamson, chief economist chez Markit.

Le volume des ventes du commerce de détail a en revanche augmenté de 0,3% dans la région en décembre.

Sur le front des valeurs, les bons trimestriels de LVMH valent au géant du luxe de dominer l'indice phare avec +4,5% (ce qui entraîne Kering et Hermès (+0,5%) dans son sillage.

Veolia (-1,25%) a de son côté annoncé ce matin le rachat de Kurion, une start-up californienne qui a permis de stabiliser la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi et spécialiste des technologies d'assainissement nucléaire, pour un montant de 350 millions de dollars (libre de trésorerie).

Déjà délaissées hier, les bancaires demeurent à la peine: BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale se replient ainsi de plus de 3,25 en moyenne et Axa décroche de -4,9%, sous 20,9E.

Enfin, Atos lâche 3,75% alors qu'Oddo a abaissé sa recommandation sur le titre d''achat' à 'neutre'.

Vallourec (-3%) inscrit sa plus mauvaise clôture en 12 ans, sous les 4E (à 3.987E) alors que les modalités concernant l'augmentation de capital restent en suspens (jusqu'au 6 avril), une situation inédite qui fait le jeu des vendeurs à découvert qui surfent depuis 2 mois sur des 'fuites' concernant une AK, alors que le discours officiel de la direction écartait cette hypothèse.

Enfin CGG annonçait après la clôture avoir bouclé son AK avec succès... et jusqu'au dernier moment, les vendeurs à découvert ont joué le scénario du pire (le titre dévissant de 8,6% à 0,64E et jusqu'à 0,62E en séance, c'est devenu une modeste penny stock et sa capitalisation de 110MnsE la situe au côté de start-up et de PME familiales du compartiment 'C' affichant moins de 150MnsE de 'capi').



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