Paris se calme un peu (+1,15% à 4.444 contre +1,7% à 4.370 vers 114H30) alors que Wall Street ne pulvérise pas de nouveaux records absolus comme cela semblait couler de source (seul le Nasdaq avance de +0,4% grâce à Apple, le 'S&P' est inchangé).

Le CAC40 s'est envolé avec l'appui d'une série de solides résultats (quelques 'bonnes surprises' découlant du sempiternel 'moins mauvais que prévu') sans que les volumes ne connaissent d'accélération marquée (+20% par rapport à la veille, partant d'un plancher quasi historique mardi).

En fait, les indices européens se sont envolés en pleine nuit -bien avant que les trimestriels ne tombent- dans le sillage de Tokyo (+1,75%) grâce au renforcement de +40% du plan de soutien du gouvernement de Shinzo Abe, financé à 100% par la dette et le creusement du déficit budgétaire japonais (8% du PIB cette année).

Le plan de relance va passer de 172 à 240Mds d'équivalent Euro, soit +5,7MdsE par mois (ou +6,5Mds$ en plus des 16,5 initiaux).
Le marché espère un doublement du stimulus par la BoJ vendredi.

L'envol des marchés n'a évidemment aucun rapport avec la baisse du moral des ménages allemands selon l'enquête mensuelle GfK (à 10,0 contre 10,1 en juillet) ni avec la hausse de +0,4% des prix à la production en France.

Rien à voir non plus avec les chiffres des commandes de biens durables US qui s'effondre de -4% en juin (et -0,5% hors 'transport' et aéronautique), ni avec la faible hausse (+0,2%) des promesses d'achat de logements (contre +1,4% anticipé).

la plus mauvaise nouvelle du jour provient d'un gonflement inattendu des stocks de pétrole (+1,7Mns barils de brut, +0,5Mn de barils d'essence) qui précipite le pétrole vers 42,2$ (-1,5% en quelques minutes).

Le point d'orgue de cette journée sera la décision du comité de politique monétaire de la Fed ce soir.

'La Réserve fédérale souhaite encore normaliser sa politique monétaire, mais cela apparaît de plus en plus compromis compte tenu du ralentissement des créations d'emplois et du contexte international. Dans ces conditions, il est peu probable que la FED puisse opérer 2 durcissements monétaires cette année', estime-t-on dans les rangs de Saxo Banque.

Sur le marché des changes, l'euro grignote un peu moins de 0,1% face au dollar à 1,0992.

Au chapitre microéconomique, les trimestriels donnent le tempo: Peugeot (+7,85%) domine l'indice phare après l'annonce d'un doublement de son bénéfice net part du groupe au premier semestre et des perspectives annuelles encourageantes.

LVMH (+7,2%) suit, au lendemain de la publication de comptes solides au 30 juin, avec un bénéfice net part du groupe en progression de 8% et de ventes en hausse de 3%, le tout assorti là aussi de prévisions optimistes pour 2016.
Valeo (+4,5%) continue de se porter comme un charme et ne semble pas redouter outre mesure les répercussions du 'Brexit'.

Airbus Group (+5,1%) reste très bien orienté après ses semestriels, marqués par une progression du résultat net, en sus de la confirmation des objectifs 2016.
En revanche, son rival Boeing annonce ses premières pertes trimestrielles depuis 7 ans.
Sur le SBF 120, ST-Micro prend +10,2%, également avec des ventes plus solides que prévu; le titre Atos s'adjuge pour sa part plus de 8% alors que l'ESN a révisé à la hausse l'ensemble de ses objectifs annuels.

Chahuté ces temps-ci, Air France-KLM (+1,6%) retrouve par ailleurs quelques couleurs dans le sillage de l'annonce d'une forte diminution de la perte nette part du groupe et d'une poursuite de la réduction significative de la dette nette.

Douche glacée en revanche pour Ingenico, qui plonge de 9,9% en raison de difficultés persistantes en Amérique du Nord et du Sud, lesquelles tendent à discréditer le maintien des prévisions sur l'exercice en cours. Plusieurs brokers au premier rang desquels Berenberg ont mal réagi à cet optimisme persistant...


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